Trois représentants du MDRT ont rencontré le Journal de l’assurance en novembre pour discuter de l’avenir du groupe. Ils ont aussi fait le point sur les changements apportés aux critères d’admissibilité pour accéder au MDRT, qui compte aujourd´hui 35 000 membres.Ross Vanderwolf, vice-président divisionnaire et chef des communications du comité d'adhésion du MDRT, explique que les récents changements apportés aux critères d'admissibilité ont été nécessaires afin d'uniformiser les règles entre tous les pays. Puisque les conseillers proviennent de nombreuses économies nationales présentant différentes devises, le MDRT utilise maintenant l'Indice de parité du pouvoir d'achat. Le modèle de cet indice est établi à partir d'un panier de biens et de services déterminé, comparant le prix entre les pays et ajustant en conséquence les niveaux d'admissibilité au MDRT.

Avant que le modèle de parité d'achat soit adopté, les conseillers de certains pays, dont le Canada, ont profité d'un niveau d'admissibilité artificiellement bas. En 2009, ce niveau sera établi à 97 000 $ en nouvelles affaires. Ceci représente une augmentation d'environ 20 % par rapport aux deux années précédentes.

M. Vanderwolf indique que ce chiffre comprend non seulement les commissions de première année, mais qu'il a été augmenté afin d'inclure les honoraires et autres formes de rémunération, puisque dans certains pays, les conseillers ont tendance à compter sur les honoraires. Par exemple, si un conseiller a l'intention de demander des honoraires de 2 000 $ par année à chaque client pour des conseils de planification financière, cela serait considéré comme de nouvelles affaires.

Les dirigeants du MDRT s'attendaient à ce que les nouveaux niveaux d'admissibilité à l'échelle mondiale se traduisent par une baisse de l'adhésion, mais selon M. Vanderwolf, l'organisation a connu une croissance de 10 % comparativement à l'an dernier. La majeure partie de cette croissance a eu lieu en Asie. En Corée du Sud, par exemple, le nombre de membres a bondi de 20 % en une seule année.

Le nombre croissant de membres ne parlant pas l'anglais a considérablement changé la façon de fonctionner du MDRT. « Étant maintenant reconnue comme une organisation internationale, le MDRT a dû aller de l'avant et offrir beaucoup plus de services dans différentes langues », précise M. Vanderwolf.

Dès qu'une nation comptera plus de 500 conseillers répondant aux critères d'admissibilité, toutes les procédures seront émises dans sa langue et des services de traduction seront offerts au congrès annuel.

Croissance interne

La croissance interne a été impressionnante, mais il y a un pays dans lequel le MDRT aimerait atteindre de meilleurs résultats. « Les États-Unis représentent le seul pays qui connaît un important ralentissement de sa croissance », dit Deborah Wood, présidente régionale du MDRT en Océanie. Elle attribue cette baisse de régime à un ensemble de raisons, notamment au vieillissement des conseillers, à une concurrence accrue d'autres associations et au déclin du système traditionnel des agences d'assurance.

Le MDRT a instauré une série de tournées de présentation au Canada et aux États-Unis afin d'augmenter l'intérêt et de montrer l'avantage de devenir membre. En 2009, les tournées mettront l'accent sur la façon d'aider les boomers à se préparer à la retraite. Des présentations sont prévues le 2 avril à Terre-Neuve, le 3 avril à Halifax et le 21 mai à Vancouver. D'autres dates sont à confirmer à Toronto et à Montréal.

L'association espère aussi convaincre des membres plus jeunes grâce à son programme de mentorat. « Nous essayons de sensibiliser les nouveaux conseillers », dit Richenda Crawford, membre du conseil pour le Canada. Le programme jumèle des jeunes avec des conseillers chevronnés et offre de la formation et des ressources afin de les aider à améliorer leur productivité. Le programme permet aussi aux jeunes d'être admis à la TRDM lorsqu'ils atteignent 80 % des exigences de production.