La satisfaction des Canadiens envers leur firme d’investissement a baissé pour une première fois depuis la crise économique de 2008, selon un sondage de la firme J.D. Power. La note accordée par les personnes sondées s’est établie à 778 sur un total de 1000 points, par rapport à 785 en 2018.

Cela fait suite à une année « tumultueuse sur les marchés boursiers et à des rendements négatifs », précise la firme. « Il y a une croyance dans l’industrie que des conditions de marché difficiles sont le moment où les conseillers financiers démontrent le plus leur valeur aux clients, soutient Mike Foy, premier directeur des renseignements sur le patrimoine chez J.D. Power. Ce que nous constatons toutefois c’est que les conseillers n’ont pas les discussions difficiles et nécessaires afin de gérer les attentes des clients et de les aider à naviguer à travers la volatilité et les replis des marchés. »

Laissés sans explications

Près d’un investisseur sur trois (32 %) croit que leur conseiller n’a pas pris le temps d’expliquer la performance de leur portefeuille au cours de la dernière année, révèlent les résultats du sondage.

« Les investisseurs qui ne reçoivent pas d’explications de la part de leur conseiller sont deux fois plus susceptibles de qualifier la performance de leur portefeuille comme étant “pire que prévue” et étaient beaucoup moins satisfaits tant de leur performance que celle de leur conseiller », souligne aussi J.D. Power.

« Bien que les conditions de marché soient hors de contrôle des firmes d’investissement et des conseillers, ils ont tout de même la faculté de contrôler la réaction de leurs investisseurs, et ils doivent offrir cette transparence pour aider leurs clients à rester concentrés sur leurs objectifs à long terme », ajoute M. Foy.

Les investisseurs à haute valeur plus insatisfaits

Les investisseurs dont le patrimoine est d’au moins 500 000 $ sont les plus insatisfaits, suggère J.D. Power. La note qu’ils ont accordée à leur firme d’investissement a chuté de 38 points par rapport à l’année précédente.

Plus du quart (28 %) ont indiqué que la performance de leur portefeuille était « pire que prévue ». De ce groupe, 16 % disent vouloir réduire leurs investissements au cours des 12 prochains mois. Pour les investisseurs dont la performance a été « meilleure que prévue », seuls 4 % d’entre eux réduiront la taille de leurs investissements, indique le sondage.