Les assureurs sondés par le Journal de l’assurance soulignent que les nouvelles règles fiscales ont peu affecté les ventes d’assurance de la classe moyenne. Ce sont les clients fortunés qui ont plus vu les changements.

Stéphane Beaumier, vice-président régional, réseau carrière, chez Financière Sun Life, souligne que les ventes se maintiennent grâce aux clients qui achètent un produit permanent pour couvrir avant tout un besoin d’assurance, croit-il. « Nous ne verrons pas une baisse de volume très marquée dans notre réseau carrière, car il ne vise pas juste la clientèle aisée. Il est clair que pour les demandes d’assurance de grande taille, par exemple pour une prime annuelle de 30 000 $, nous voyons une baisse », ajoute-t-il.

M. Beaumier dit que sa compagnie devra continuer de vendre les nouveaux produits permanents, mais axer les efforts davantage sur le besoin de couverture d’assurance des clients. « Si nous revenons à la base, nos ventes d’assurance permanente continueront d’être soutenues comme elles l’étaient avant 2016. »

Selon Louis-Charles Leclerc, directeur, produits d’assurance d’iA Groupe financier, l’impact des nouvelles règles fiscales ne change pas tant de choses pour l’ensemble des clients au Canada.

Tout dépend du marché dans lequel œuvre le conseiller. « Une grosse partie du marché est constitué de clients qui n’investissent pas d’argent additionnel dans leur vie universelle. Ils paient la prime minimale », dit M. Leclerc.

Il dit toutefois avoir observé un gros boom dans les ventes d’assurance vie entière avec participation. Selon lui, ce produit vise souvent un marché haut de gamme. Dans certains cas, M. Leclerc croit que des ventes ont eu lieu à l’initiative de clients détenteurs de polices avec beaucoup de valeur accumulée, qui voulaient conserver les anciennes règles.