Avec la situation entourant la pandémie de la COVID-19 qui évolue rapidement, il sera difficile pour les restaurateurs après-sinistre d’établir et de respecter à la lettre les directives d’interventions d’urgence des assureurs, prévient Nancy Raymond, présidente de Steamatic.
C’est cet avertissement qu’elle a livré aux assureurs de dommages dans une missive envoyée le 23 mars en fin de journée, et dont le Portail de l’assurance a obtenu copie. Elle l’a envoyée quelques heures après que le gouvernement du Québec a annoncé que seules les entreprises offrant des services essentiels pourraient poursuivre leurs activités au cours des trois prochaines semaines.
Dans le moment, l’industrie de la restauration après-sinistre ne semble pas en faire partie. Et ce, même si le spectre des inondations printanières pèse aussi sur le Québec.
« Nos franchisés sont à déployer les efforts pour rassurer leurs équipes et organiser leurs entreprises afin d’installer leur personnel administratif en télé-travail. Nous sommes à faire des pressions auprès des divers paliers du gouvernement pour faire reconnaitre nos entreprises comme étant un service essentiel, mais nous n’aurons la réponse que demain (mardi 24 mars) », écrit-elle.
Mme Raymond ajoute que comme le gouvernement fédéral n’a pas encore statué sur une norme nationale, les restaurateurs après-sinistre doivent solliciter individuellement chacun des députés provinciaux. Elle indique par ailleurs que ses franchisés n’offriront le service d’urgence seulement, soit les interventions visant à d’éviter l’aggravation de dommages, ainsi que les asséchements nécessaires.
« Nous nous engageons à bien vous représenter, à rassurer vos clients et éviter des frais supplémentaires qu’un dégât d’eau (ou autre si jugé nécessaire) non réglé pourraient vous engendrer », indique-t-elle aux assureurs.
Deux demandes aux assureurs
La présidente de Steamatic fait aussi savoir aux assureurs que tout le personnel de première ligne de ses franchisés pourrait donc se retrouver prestataire d’assurance chômage dans les jours à suivre. « Les demandes effectuées pour les prestations sont tellement nombreuses qu'il y a actuellement des délais de 30 jours avant de recevoir un paiement pour l’employé. Nos partenaires franchisés me demandent donc de les représenter en sollicitant votre appui afin d’ajouter, en plus des EPI, des tarifs horaires à taux et demi », indique-t-elle.
Autre demande aux assureurs : limiter les demandes de rapports administratifs. « Ces demandes surchargent notre personnel aux heures réduites. Nous croyons que vos systèmes pourraient certainement vous donner accès aux diverses statistiques. Nous sommes d’avis que la priorité actuelle est le service à vos clients et le bien-être de nos équipes », écrit-elle.
Elle conclut sa missive en invitant les assureurs à discuter avec elle dans le but de trouver des solutions.
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