Un nouveau rapport de la firme de conseil mondiale WTW révèle que le vieillissement des infrastructures conduit à une augmentation des pertes en assurance à travers le monde. 

Intitulé Natural Catastrophe Review: Expert insights, lessons learned and outlook, January – June 2024, le rapport se penche également sur les inondations dans le monde, notamment à Dubaï, en Australie, au Brésil et en Afrique de l’Est. La firme de conseil y aborde aussi l’ingénierie sismique, les vulnérabilités des infrastructures, les risques pour les chaînes d’approvisionnement dus aux sécheresses, ainsi que les risques liés à l’activité des tempêtes solaires. 

WTW souligne que des infrastructures électriques vieillissantes et mal entretenues ont provoqué des incendies au Texas – l’incendie de Smokehouse Creek au Texas a été déclenché par des lignes électriques tombées à cause d’un poteau déjà identifié pour être remplacé.  

De plus, les inondations au Brésil ont été aggravées par l’entretien inadéquat des systèmes de protection contre les crues, et la défaillance du barrage Rapidan au Minnesota est citée comme un autre exemple d’infrastructure vieillissante incapable de faire face aux risques actuels. 

Augmentation des risques secondaires 

Les analystes de WTW indiquent que le changement climatique augmente la fréquence, la gravité et la volatilité des risques naturels. « Le WTW Research Network examine si les modèles actuellement utilisés sont adaptés aux changements climatiques déjà observés », peut-on lire dans un communiqué accompagnant la publication du rapport.  

Ils ajoutent que les risques secondaires sont en hausse ; les réclamations d’assurance liées aux tempêtes convectives sévères (SCS) en 2024 ont déjà fait de cette année l’une des plus coûteuses en matière d’assurance pour les SCS aux États-Unis. Ceci, après une année 2023 où les réclamations ont dépassé pour la première fois les 50 milliards de dollars américains. Pour la deuxième moitié de 2024, on prévoit également une saison très active des ouragans dans l’Atlantique.

« Plus que jamais, il est crucial de bien évaluer le coût des risques de catastrophes naturelles et de se préparer en conséquence. Mais trop souvent, l’utilisation naïve de modèles de risque conduit à une mauvaise évaluation de l’exposition aux risques catastrophiques extrêmes », avertissent les auteurs. « La modélisation doit nous amener à changer notre façon de penser une situation », préviennent-ils.