Société d’analyse de la longévité, Club Vita vient de regrouper ses activités du Royaume-Uni, des États-Unis et du Canada en une seule société mère, Club Vita LLP. L'entreprise veut ainsi répondre à la demande internationale croissante en données sur la longévité.
Club Vita devient du même coup une entreprise indépendante de ses fondateurs. Elle a été fondé au Royaume-Uni en 2008 par le consultant en régimes de retraite Hymans Robertson. Club Vita Canada a été fondé en 2015 par la firme d’actuaires-conseils Eckler. Club Vita États-Unis a été lancée en 2019 comme coentreprise.
Club Vita offre aux caisses de retraite, aux conseillers en régimes de retraite, aux assureurs et réassureurs, ainsi qu’aux gestionnaires d’actifs des services de données destinés à les aider à gérer les incertitudes liées à la longévité. La firme se décrit comme une équipe multidisciplinaire dont la passion est de faire parler les données. Celles-ci permettent entre autres d’offrir des solutions de transfert du risque de longévité d’une caisse de retraite vers des compagnies d’assurance.
En vertu du regroupement, la firme compte désormais plus de 50 employés et traite à travers le monde avec 400 caisses de retraite, sept firmes de services-conseils en régime de retraite et 25 assureurs. Club Vita concentre entre autres ses recherches sur des solutions de transfert du risque de longévité d’une caisse de retraite vers un assureur ou un réassureur.
Des similitudes entre les trois pays
Présidente et chef de la direction du groupe Club Vita LLP, Jennifer Haid a expliqué les motifs du regroupement. Sa PDG a indiqué miser sur une philosophie des mégadonnées qui est le fondement d’une norme internationale d’analyse de la longévité. Mme Haid estime que cette philosophie donne facilement accès à un ensemble plus grand d’analyses, alimenté par des connaissances croisées du marché.
Le regroupement s’explique aussi d’un point de vue statistique. « Nous avons appris que les similitudes en matière de longévité entre les pays sont plus grandes que leurs différences », dit Mme Haid.
Dans un courriel en réponse aux questions du Portail de l’assurance, elle a précisé que les différences au sein des populations des trois pays impliqués dans Club Vita se prédisent de façon similaire. « Ces prédictions sont associées au fait que les gens ont un style de vie différent selon les codes postaux où ils habitent. À la lumière de cette découverte, combiner nos équipes d’actuaires, de scientifiques des données et de technologues nous rend plus efficaces et nous permet de consacrer plus de temps à l’innovation », ajoute Mme Haid.
Le fondateur salue ses partenaires
Fondateur de Club Vita LLP et partenaire de Hymans Robertson de 1998 à 2019, Douglas Anderson a exprimé sa reconnaissance à Hymans Robertson et Eckler pour leur soutien depuis 2008. « Sans leur foi en notre vision et leur investissement, le Club Vita n’aurait pas atteint l’étape que nous soulignons aujourd’hui », a-t-il dit.
M. Anderson remercie au passage Ian Edelist d’avoir fait de Club Vita Canada un leader de l’analyse de la longévité au pays. Il a signalé que M. Edelist « se retire maintenant, alors que Club Vita Canada officialise son indépendance vis-à-vis d’Eckler ».
Actuelle chef de la stratégie retraite, Canada, France Panneton assumera une part significative des fonctions externes à l’organisation qu’occupaient M. Edelist, a révélé M. Anderson dans des réponses par courriel au Portail de l’assurance. Il ajoute que d’autres cadres supérieurs assumeront les tâches de gestion interne et le reste des responsabilités de M. Edelist. M. Anderson a précisé qu’il reste au sein de l’organisation à titre de chef de la vision (chief visionary officer).