La pandémie de la COVID-19 a obligé les assureurs vie en Amérique du Nord à prendre un virage vers une transformation et une distribution numérique. L’industrie a ainsi été obligée de réajuster son modèle d’affaires en ce sens.
C’est ce qu’ont affirmé des intervenants de l’industrie lors d’un webinaire organisé par le fournisseur technologie Equisoft le 23 juillet.
Michael Williams, président du Canadian Association of Independent Life Brokerage Agencies (CAILBA) était l’un des intervenants. Il a affirmé que plusieurs agents généraux ont revu leur modèle d’affaires depuis le début de la pandémie pour satisfaire les besoins des clients, des assureurs et des conseillers financiers.
« Ce fut très difficile pour certains. Nous sommes néanmoins passés au travers », a-t-il affirmé lors du webinaire.
La COVID-19 a aussi fait mettre à jour les plans de continuité des affaires des agents généraux, chose que leur demandaient les assureurs depuis deux ans, a relaté M. Williams.
Un besoin en hausse
Aux États-Unis, la demande pour l’assurance vie a flambé, dit Dan LaBert, PDG de NAILBA, l’équivalent canadien de CAILBA. L’industrie a ainsi dû s’adapter à ce que les consommateurs voulaient en matière de technologie et d’innovation.
Les agents généraux de l’endroit ont su s’adapter sans trop d’embûches. Ils ont suivi l’exemple de U.S. Nationwide Insurance, qui a annoncé prendre un virage numérique et que ses employés travailleront de façon permanente de la maison.
M. LaBert affirme que le futur de l’industrie dépendra de la direction qu’elle prendra en matière de technologie. « Le besoin d’assurance vie a explosé alors que le besoin d’applications était déjà présent. L’agent général, le conseiller et le manufacturier de produits qui s’adapteront les plus rapidement passeront au-devant de la course. Il a fallu une pandémie pour que l’industrie change. La crise a mené à une opportunité », a-t-il affirmé.
Tana Sabatino, spécialiste des services d’intégration au Canadian Life Insurance EDI Standards (CLIEDIS), affirme que ça a pris du temps, mais que l’industrie voit enfin des façons innovantes de faire les choses, notamment par le biais de signatures électroniques, et non en revisitant uniquement les vieilles règles et procédures. « On voit enfin les changements que l’on voulait voir grâce à la pandémie », a-t-elle affirmé.