Les épargnants pourront cotiser davantage à leurs régimes de retraite enregistrés ou en recevoir des prestations plus élevées, selon un récent bulletin de GRMF, cabinet spécialisé en rentes collectives.
En revanche, le plafond du compte d’épargne libre d’impôt a été maintenu à 6 000 $ pour une quatrième année consécutive. Le plafond du CELI a été porté à ce niveau en 2019, alors qu’il était de 5 500 $ en 2018.
Les contribuables ont pu cotiser au CELI à partir de 2009. La cotisation maximale était alors fixée à 5 000 $ jusqu’en 2012. Elle est passée à 5 500 $ de 2013 à 2014, pour ensuite bondir à 10 000 $ en 2015. La cotisation a été ramenée à 5 500 $ en 2016.
Près de 30 000 $ au REER
La cotisation maximale permise au REER passe à 29 210 $, alors qu’elle était de 27 830 $ en 2021. Il s’agit d’un bon de 5 %. En rétrospective, le passage de ce plafond de 27 230 $ à 27 830 $ entre 2020 et 2021 représente une hausse de 2,2 %.
Le régime volontaire d’épargne-retraite (RVER) et le régime de pension agréé collectif (RPAC) voient leur plafond de cotisations augmenter dans la même mesure.
Le plafond de cotisation au régime de participation différée aux bénéfices (RPDB) passe quant à lui de 14 605 $ à 15 390$. Seul l’employeur cotise à ce régime.
L’âge limite pour cotiser à chacun de ces quatre régimes est fixé à 71 ans.
Régimes d’employeur bonifiés
Les régimes de pension agréés voient aussi leurs limites élargies. Le plafond annuel de cotisation au régime à cotisations déterminées passe à 30 780 $ en 2022, alors qu’il était de 29 210 $ en 2021. La cotisation permise dans les limites du plafond correspond à 18 % du salaire de l’année courante. Le participant à ce régime peut y cotiser jusqu’à l’âge de 71 ans.
Le plafond annuel de la rente maximale par année de service du régime à prestations déterminées a pour sa part été établi à 3 420 $ en 2022. Il était de 3 246 $ en 2021. La rente du régime à prestations déterminées correspond à 2 % du salaire de l’année courante, jusqu’à concurrence du plafond de rente maximale. L’âge limite de la prise de retraite au sein de ces régimes est aussi de 71 ans.
Le site de Retraite Québec définit le régime de retraite à prestations déterminées comme un régime dans lequel le montant de la rente est fixé à l'avance selon une formule précise. « Cette formule correspond généralement à un pourcentage du salaire multiplié par les années de service reconnues par le régime », précise l’organisme qui regroupe la Commission administrative des régimes de retraite et d'assurances (CARRA) et la Régie des rentes du Québec (RRQ).
Retraite Québec donne l’exemple d'un participant de régime à prestations déterminées qui gagne un salaire annuel de 40 000 $. Le participant a accumulé 25 ans de service. Son régime lui accorde une rente de 2 % du salaire par année de service. Sa rente s’établira à 20 000 $ par année, soit le résultat de la formule 2 % × 40 000 $ × 25 = 20 000 $.
Selon l’organisme gouvernemental, la majorité des personnes qui participent à un régime de retraite d’employeur le font à travers un régime à prestations déterminées.
Régimes publics
Selon l’information fournie sur le site de GRMF, le maximum des gains admissibles au Régime de rente du Québec s’établit à 64 900 $ en 2022. Le travailleur dont le salaire annuel est de moins de 3 500 $ est exempté de participer à ce régime d’assurance public, obligatoire pour tout autre travailleur de 18 ans ou plus. Le taux de cotisation au régime public est de 6,15 % pour l’employeur et de 6,15 % pour l’employé. Chacun voit sa cotisation annuelle maximale fixée à 3 776,10 $.
Le taux de cotisation de 6,15 % au régime public se répartit entre 5,40 % pour le régime de base et 0,75 % pour le régime supplémentaire, précise GRMF. Sur son site, Retraite Québec rappelle pour sa part que le Régime de rentes du Québec a été bonifié le 1er janvier 2019 par l'ajout d'un régime supplémentaire. Cette bonification s'effectue progressivement et permettra aux futures générations de personnes retraitées d'avoir une meilleure couverture financière à la retraite, explique Retraite Québec.
« En effet, leur rente de retraite sera augmentée en fonction de leur nombre d'années de cotisation au régime supplémentaire. Le plein effet sur les prestations sera atteint dans environ 40 ans. Les personnes qui ne cotisent pas au Régime parce qu'elles ont cessé de travailler avant le 1er janvier 2019 ne sont pas touchées par ces changements », précise l’organisme gouvernemental.
Payant d’attendre
L’indexation des rentes versées par le Régime de rentes du Québec a été fixée à 2,7 % en 2022. Un participant à ce régime pourra toucher une rente mensuelle maximale de 1253,59 $ s’il prend sa retraite à 65 ans, incluant le régime supplémentaire. S’il décide de la prendre à 60 ans, la rente mensuelle maximale n’est plus que de 802,30 $. Celui qui attend d'avoir 70 ans avant de prendre sa retraite aura droit à une prestation mensuelle d’au maximum 1 780,10 $.