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C’est le nombre de postes qui seront à combler en assurance de dommages au Québec d’ici trois ans, révèle la Coalition pour une relève en assurance de dommages.
Du lot, ce sont des postes de courtiers qui seront le plus en demande, peut-on voir dans un document détaillant les besoins en main d’œuvre partagée par la Coalition au Portail de l’assurance.
D’ici septembre 2023, la Coalition estime que 2 500 postes de courtiers seront à combler au Québec, soit 44 % du besoin de main d’œuvre de l’industrie d’ici les trois prochaines années. La Coalition avance aussi que c’est 20 % du bassin de courtiers qu’a le Québec qui devra être renouvelé.
Besoin de représentants certifiés
Après les courtiers, ce sont les deux autres professions demandant un permis d’exercice qui seront le plus en demande. L’industrie aura ainsi besoin d’embaucher 1 650 agents d’ici trois ans, ainsi que 720 experts en sinistre.
La Coalition affirme par ailleurs que ce besoin pour combler des postes de représentants certifiés est en hausse. Selon la Coalition, de février 2019 à mars 2020, 4 500 postes ont été comblés dans l’industrie. Il s’agit d’ailleurs d’un sommet historique sur un an qui n’avait pas été atteint depuis 2016.
De ce nombre, 60 % de ces embauches, soit 3 050 postes, l’ont été pour des représentants certifiés. La Coalition prévoit d’ailleurs qu’au cours des trois prochaines années, 82 % des embauches dans l’industrie se feront pour du personnel certifié.
La Coalition fait toutefois remarquer que de nombreuses autres professions commencent à se développer dans l’industrie. Les emplois en administration, gestion, souscription, actuariat, TI, et autres occupent une part de plus en plus importante du domaine, affirme la Coalition. Cette dernière fait d’ailleurs remarquer qu’il y a une forte demande pour du personnel non-cadre en marketing, communication, finance et TI, entre autres.
La Coalition révèle aussi que la pandémie ne semble pas avoir freiné les embauches dans l’industrie. Au contraire même. Elle dévoile que celle-ci a augmenté de 1 % la taille de sa main d’œuvre au cours des cinq premiers mois de 2020, alors que 405 nouveaux postes ont été créés durant cette période.
Taux de roulement inférieur
De par les résultats de son enquête, la Coalition clame que l’industrie de l’assurance de dommages a un taux de roulement inférieur à la moyenne québécoise. Selon la Coalition, ce taux est de 8 % dans l’industrie. Au Québec, il est de 24,4 %, selon des données compilées dans le Baromètre RH de l’Ordre des conseillers en ressources humaines.
Toutefois, la Coalition affirme que l’industrie va devoir assurer sa relève considérant que 19 % de la main-d’œuvre actuelle est âgée de 55 ans et plus. Chez les courtiers, c’est près du quart de la main d’œuvre, soit 24 %, qui a atteint ce cap.
Les départs à la retraite représentent d’ailleurs 24 % des raisons de départ dans l’industrie. Ce qui fait dire à la Coalition que la rétention des talents sera un enjeu primordial pour l’industrie au cours des trois prochaines années, considérant aussi que 14 % des gens qui ont quitté l’industrie vers un autre segment d’activités.
La concurrence est aussi forte entre entreprises de l’industrie. Ce sont 30 % des départs qui le sont pour une opportunité offerte ailleurs. Les congédiements comptent pour 23 % des motifs de départ.