Laforge Environnement, une entreprises de consultation en environnement qui travaille notamment auprès de compagnies d’assurance lors de sinistres environnementaux, continue ses activités pendant la crise de la COVID-19.

Les interventions lors d’urgences environnementales sont incluses dans les services essentiels du gouvernement du Québec, affirme Marie-Josée Bhérer, présidente et directrice des opérations de l’entreprise, en entrevue avec le Portail de l’assurance.

« Lorsqu’il y a un impact à l’environnement ou à la santé publique en lien avec un rejet accidentel de matières dangereuses ou avec un déversement fortuit et soudain », des équipes sont déployées sur le terrain, explique Mme Bhérer.

Éric Pinard, directeur, assurance qualité, et expert technique pour l’entreprise, précise que « certains types d’évaluations et la réhabilitation volontaire, par exemple », ne sont pas inclus dans les urgences environnementales. Selon lui, il faut également « regarder ce qui est obligatoire selon les lois et les règlements ».

D’ailleurs, pour « savoir ce qui est urgent et ce qui ne l’est pas », Laforge Environnement s’est dotée d’un comité à l’interne, ajoute sa présidente.

Impact sur la sinistralité ?

Au début de la crise, la présidente de Laforge croyait que la fréquence des sinistres environnementaux allait diminuer. Or, ce n’est pas le cas. « Nous sommes très occupés », affirme-t-elle.

Mme Bhérer explique qu’il y a encore des problèmes avec les réservoirs de mazout, des déversements accidentels sur les routes, des réservoirs percés et des incendies de camions.

Le printemps amène également son lot de sinistres, notamment en raison des inondations, indique M. Pinard. « Si on se fie aux années précédentes, il y a toujours des réservoirs intérieurs qui flottent dans les résidences ou à l’extérieur ».

L’expert technique dit également que c’est souvent quand la neige fond que « les gens vont se rendre compte que leur réservoir a coulé sur leur terrain ».

S’adapter au changement

Pour faire face à cette tempête, des employés qui travaillaient dans d’autres divisions de l’entreprise à l’arrêt ont été « transférés vers le département qui s’occupe des sinistres environnementaux », indique Mme Bhérer.

Laforge Environnement fait ainsi face à un nombre de sinistres similaire à celui d’avant l’arrivée de la pandémie, mais a vu son effectif être réduit, ce qui a un impact sur les services offerts.

« On n’a pas eu beaucoup d’impact autre que la complexité de l’organisation pour la réalisation des travaux, mais avec les protocoles sanitaires qui s’imposent pour la réalisation des travaux, on doit prendre beaucoup de précautions. Il y a aussi plus de délai et d’énergie requise pour la réalisation de chacun des mandats dans lesquels on est impliqué », dit Marie-Josée Bhérer.

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