Plan de Protection du Canada (PPC) avance à ce vendredi 27 mars la livraison d’un projet de distribution à distance qu’il prévoyait lancer plus tard au printemps, a révélé au Portail de l’assurance Michael Aziz, vice-président des ventes de PPC.

Agent général de Toronto qui conçoit des produits d’assurance vie individuelle à émission simplifiée, les distribuent par l’entremise de conseillers indépendants et traite les réclamations, PPC veut prêter main forte aux conseillers qui ne peuvent plus rencontrer leur clients en raison de la COVID-19.

Pour pouvoir livrer ce projet à l’avance, PPC a même dû retarder le lancement imminent d’un produit d’assurance maladies graves, remis plus tard en avril, révèle aussi M. Aziz.

Livrer la police à distance

La livraison de police par voie numérique existait sur la gamme temporaire 20 ans et 30 ans Express Élite, pour assurés en bonne santé. Elle n’était toutefois pas offerte sur les autres produits destinés à la fois à cette clientèle en santé, et aux personnes difficiles à assurer. PPC a fait sa marque dans ce dernier créneau, depuis sa fondation en 1992 avec un seul produit, destiné aux personnes qui ne pouvaient s’assurer ailleurs.

« Nous avions la proposition électronique avec tous nos produits, mais nous étendons maintenant la livraison de police par voie électronique à tous nos produits, car les représentants ne peuvent pas aller livrer les polices en personne. Ce vendredi, tous nos clients pourront recevoir leur police d’assurance vie sans contact avec leur conseiller, et être couverts », explique M. Aziz.

Michael Aziz ajoute que PPC encourageait déjà l’utilisation de la proposition électronique. Il estime qu’un peu plus de 60 % des conseillers l’utilisent. Selon lui, il est temps d’investir car les opportunités abondent dans le créneau de l’émission simplifiée. « Nos ventes ont connu une augmentation dans les deux chiffres en 2019 », dit-il.

Mesures d’exception

Pour l’heure, 95 % des employés de PPC travaillent à domicile. « J’ai commencé ma journée au bureau ; je l’ai terminé à la maison, a confié M. Aziz, lors de l’entrevue réalisée le mardi 24 mars. De plus en plus, les gens se demandent s’ils doivent vraiment être au bureau. Avec des logiciels et des outils comme Slack, Zoom ou Microsoft Teams, le travail à distance fonctionne pour nous. »

L’entreprise a par ailleurs autorisé le temps supplémentaire à distance dans certains secteurs, dont la mise sous contrat de nouveaux conseillers et le traitement des nouvelles affaires. « L’émission des nouvelles affaires peut se faire en une journée sans rencontrer personne, de la proposition électronique à la livraison de la police en passant par les vérifications médicale à la base de données du MIB », signale le vice-président des ventes de PPC.

Briser l’isolement des conseillers

Les représentants de PPC qui rencontre les conseillers « sur la route » (appelés wholesalers dans l’industrie) font partie des employés confinés. Or, leur temps au téléphone n’est pas perdu, dit M. Aziz.

« Tout à coup dans toute l’industrie, les représentants ne peuvent plus allez voir les conseillers ; même les agents généraux sont fermés. Pendant ce temps, les clients ne sont pas contents de voir leur portefeuille d’investissement baisser de 20 à 40 %. Les gens ont peur. Ils ont encore besoin d’assurance. L’industrie doit se serrer les coudes. Quand les représentants peuvent appeler les conseillers, ils deviennent un peu leur psychologue, déjà qu’ils sont souvent des amis. De leur côté, les conseillers appellent leurs clients pour leur demander comment ils vont, et ils se sentent rassurés. »

Contacter les clients existants va de soi mais comment faire pour prospecter, avec la liste des numéros de téléphone exclus et la loi antipourriel ? Michael Aziz croit qu’en cette période, les activités de génération de leads (indications de client obtenues par un tiers au téléphone ou de façon numérique) prennent actuellement de l’ampleur.

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