Après avoir suspendu, pour les nouvelles ventes, son produit à garantie de retrait Catégorie Plus 2.0 le 31 octobre, Empire Vie revient au marché le 3 novembre avec la version 2.1. En raison de l’environnement économique actuel, l’assureur ne pouvait continuer sans effectuer quelques changements, a expliqué le président et chef de la direction de Placements Empire Vie, Drew Wallace, dans une entrevue accordée au Journal de l’assurance.« Il nous apparaissait essentiel de continuer d’offrir le produit à garantie de retrait, mais les taux d’intérêt demeurent très bas et ne montrent aucun signe de prochain retour à la normale, dit M. Wallace, qui est aussi vice-président exécutif, marchés individuels, du siège social d’Empire Vie. Nous continuons aussi d’observer un niveau significatif de volatilité. Pour ces raisons, maintenir le produit requérait des changements, et nous les avons faits. »

Parmi ces changements, Empire Vie a relâché de la pression en réduisant la garantie au décès de 100 % à 75 % dans Catégorie Plus 2.1. Dans les dernières semaines, Drew Wallace s’est entretenu avec plusieurs conseillers au sujet de ce changement et rapporte que ceux-ci se sont dits à l’aise avec cette décision. « La majorité des clients veulent ce produit pour le revenu qu’il procure et non pour la garantie au décès », dit-il.

Empire Vie a aussi augmenté sa grille de frais d’assurance de 0,25 %. Par contre, le boni annuel de 5 % sur le revenu de base, le montant de retrait de 4 % à 65 ans et la réinitialisation automatique demeurent inchangés.

Empire Vie a aussi revampé d’autres séries de fonds, notamment ses fonds distincts à garanties 75-75 au décès et à l’échéance, ainsi que ses produits 100 % au décès et 75 % à l’échéance. « Nous n’avions pas apporté de changement à la plupart de ces produits depuis 18 ans », a précisé le PDG d’Empire Vie.

La compagnie a planifié le coup. « Beaucoup de ce travail de repositionnement s’est déroulé derrière la scène dans les dernières années. Les bas taux d’intérêt, la volatilité et la règlementation accrue en sont les principales motivations », dit M. Wallace.

Il ajoute qu’il ne pouvait laisser tomber son produit de garantie de retrait en raison d’une solide demande. De plus en plus d’investisseurs canadiens comprennent, selon lui, l’importance de pouvoir transférer le risque de placement à un tiers au moment de prendre leur retraite. « Lorsque vous perdez du capital à la retraite, vous n’avez pas le temps de vous refaire, comme le pourrait un client de 30 ou 40 ans », a-t-il rappelé.