La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a ajouté les psychothérapeutes détenteurs d’un permis émis par l’Ordre professionnel des psychologues du Québec à sa liste d’intervenant de la santé, assumant par le fait même le remboursement des frais de soins fournis par un psychothérapeute.

Nathalie Fortin, coordonnatrice générale à l’Association des psychothérapeutes du Québec, se réjouit de ce changement tant attendu. « Nous avons fait la demande de modification il y a un an, nous sommes donc très, très contents », indique-t-elle. Depuis trois ans, l’association tente en effet de faire entendre ses arguments auprès des assureurs. Pour ces derniers, c’est encore le cas par cas prédomine.

Problème du côté des assureurs collectifs

Toutefois, là où le bât blesse selon Mme Fortin, c’est du côté des assureurs collectifs. « Certains ont fait l’ajout des psychothérapeutes à leur liste de fournisseurs reconnus, mais beaucoup ne l’ont pas fait, et malheureusement, aucune loi ne les oblige. Ils attendent que les clients en fassent la demande, ils ne sont pas proactifs dans ce dossier », déplore-t-elle.

Elle note par ailleurs que les psychothérapeutes ont toujours de la difficulté à se faire rembourser par les assureurs. Plus récemment, FlashFinance.ca a rapporté que Manuvie a ajouté les soins de psychothérapie à ses régimes FlexSanté et à ses régimes d’association.

Sans préciser quelles seront ses actions, l’association développe une stratégie pour sensibiliser les assureurs à sa cause.

« Un pas dans la bonne direction »

Pour l’association, la continuité du service est primordiale dans un processus de thérapie. « C’est dommage de devoir changer de thérapeute après un certain temps passé avec un psychothérapeute. Il faut bâtir un lien de confiance avec une nouvelle personne, recommencer à zéro, et plusieurs abandonnent leur thérapie à cause de ça », souligne Mme Fortin.

Que la CNESST mette les psychothérapeutes sur le même piédestal que les psychologues, c’est un pas dans la bonne direction, conclut Mme Fortin. « Les assureurs doivent emboiter le pas pour assurer un service continu de psychothérapie. »