Pour la première moitié de 2016, les pertes économiques mondiales liées aux catastrophes naturelles s’établissent à 98 milliards de dollars (G$), les pertes assurées se chiffrant à 30 G$, soit des montants légèrement inférieurs à leur moyenne des 10 dernières années (respectivement 112 G$ et 31 G$).

Toujours selon le rapport d’Impact Forecasting, une division d’Aon Benfield, les pertes ont été toutefois légèrement supérieures aux moyennes à long terme enregistrées depuis 2000 (respectivement 84 G$ et 24 G$).

Le pourcentage des pertes économiques couvertes par les assureurs publics et privés est de 30 %, légèrement supérieur à la moyenne sur 10 ans de 28 %, en raison notamment de la prévalence des pertes américaines où la pénétration de l'assurance est plus élevée. Les États-Unis représentent d’ailleurs 47 % des pertes d'assurance mondiales sur la période considérée.

Les séismes coûtent le plus cher

Les tremblements de terre représentent le type de catastrophe le plus coûteux. Ils atteignent 30 % du total des pertes, soit 34 G$. Cette somme est principalement attribuable à deux puissants séismes qui ont frappé la région de Kumamoto au Japon le 14 avril et 16 avril.

Du point de vue de l'assurance, la tempête qui a balayé le sud des États-Unis est l’événement le plus coûteux, soit 12,3 G$, et représente 42 % du total des pertes assurées. La grêle généralisée, les tornades et les vents soutenus ont généré de nombreux dégâts, l'État du Texas enregistrant à lui seul environ 55 % de toutes les pertes assurées liées à ce phénomène.

Par ailleurs, le rapport d’Impact Forecasting souligne que sur les six événements qui ont dépassé le milliard de dollars de pertes assurées au cours de la première moitié de 2016, cinq étaient liés aux conditions météorologiques.

La Niña devrait entrainer de lourdes pertes

« Le premier semestre 2016 a été le plus coûteux en termes de pertes économiques depuis 2011, prévient Steve Bowen, directeur d’Impact Forecasting. Certains événements ont déjà marqué l'année 2016 comme les  tremblements de terre au Japon, les feux de Fort McMurray, les inondations en Europe occidentale et une série de vastes tempêtes aux États-Unis. Avec l’arrivée de La Niña au cours de la seconde moitié de l'année, il y aura une attention accrue sur les risques d'inondation dans certaines parties de l'Asie et sur les ouragans dans le bassin de l'océan Atlantique. Le bilan financier des catastrophes météorologiques pendant La Niña a toujours été parmi les plus coûteux. Nous allons donc attendre de voir si cette tendance se confirme dans les prochains mois. »