Les résultats du sondage sur MRCC2 ont révélé que les conseillers en fonds communs n’utilisent pas les outils d’aide à la divulgation mis à leur disposition par leur cabinet.

Ils sont plus de 58 % à ne pas avoir utilisé les outils de divulgation offerts par leur cabinet en épargne collective. Certains clament leur ignorance ; d’autres affirment avoir utilisé d’autres outils parce que ceux des cabinets ne convenaient pas à leurs besoins.



« Ma première réaction est de penser qu’ils ont utilisé ceux fournis par leur fournisseur de fonds communs », lance d’emblée Bernard Letendre, président d’Investissements Manuvie. Dans certains commentaires, des participants ont pourtant déploré manquer d’outils. D’autres ont admis candidement ne pas connaitre leur existence, ou ne pas savoir quoi divulguer.

Les outils abondent pourtant, renchérit le PDG de Gestion Privée Excel, Normand Morin. Il faudrait vivre sur une autre planète pour les avoir manqués, dit-il. Sites Web et microsites dédiés au MRCC2 avec des vidéos et de la recherche pullulent. Bernard Letendre signale de plus que l’ignorance n’est pas une excuse. « Nous avons l’obligation dans notre industrie de nous tenir au courant de la réglementation et nos obligations », dit-il.

De son côté, le PDG de Groupe financier PEAK, Robert Frances, se conforte que 95 % des participants au sondage aient parlé de MRCC2. « Qu’ils se servent de l’outil du cabinet ou du manufacturier de fonds m’est égal. L’essentiel est que leur responsabilité réglementaire ait été remplie », tranche-t-il.

Un congressiste présent dans la salle a souligné que l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) fournissait un excellent outil de communication de MRCC2 qu’il utilise dans sa pratique. Il l’a recommandé fortement. « Les outils, cela fait deux ans que nous en sommes inondés de toute part, alors que l’IFIC offre une excellente trousse qui nous dit mot à mot quoi dire. Cela ne donne rien à un cabinet de produire son propre matériel, car tout est là ! »

Son commentaire résumerait-il la fracture qui existe entre les attentes des conseillers et celles des cabinets ? Car 30 % des participants ont répondu que leur cabinet n’a fourni aucun outil et un autre 30 % qu’aucun outil ne correspondait à leurs besoins.