Le Canada a été longtemps à l’abri des catastrophes sévères qui frappaient les autres pays. Ce n’est plus le cas et les assureurs modifient leur gestion en fonction de cela, soulève A.M. Best.

Le plus gros coup dur à être subi par l’industrie aura été, l’an dernier, le feu de forêt qui a touché Fort McMurray ; associé à des pertes de 4 milliards de dollars. Il constituait la pire catastrophe naturelle de tous les temps au Canada… à l’époque. On s’attend à ce que les incendies qui ont ravagé la Colombie-Britannique cette année entrainent une facture encore plus élevée.

Les pertes associées à l’incendie de Fort McMurray sont certes élevées, mais les souscripteurs d’assurance de dommages de l’Alberta étaient suffisamment diversifiés pour parvenir à encaisser les pertes sans trop d’incidences sur leur capitalisation ajustée en fonction du risque. « Heureusement pour l’industrie de l’assurance, cela a eu des répercussions sur les gains, mais pas sur le bilan », souligne Gord McLean, analyste financier principal de la division assurances de dommages chez A.M. Best Les réassureurs ont couvert environ 70 % des pertes assurées.

Directeur adjoint d’A.M. Best, Ray Thomson, explique que les primes nettes des réassureurs sont demeurées plutôt stables depuis quelques années et que, malgré l’incendie de l’an dernier à Fort McMurray, l’assurance de dommages demeure un segment porteur du marché de la réassurance. Les années où aucune catastrophe coûteuse n’a frappé le Canada, ce segment a surclassé tous les autres pays du monde, précise-t-il.

L’an dernier, les sinistres liés aux catastrophes naturelles ont fait grimper à 4,9 milliards de dollars la facture encaissée par l’assurance de dommages, ce qui correspond à 500 millions de plus que le total des trois catastrophes survenues en 2015.