L’assureur juridique ARAG a conclu 2019 avec un niveau record de ses primes, qui ont totalisé 1,76 milliard d’euros (G€) à travers le monde, comparativement à 1,65 G€ à la fin de 2018
2020 s’est aussi bien amorcé avec une hausse de ses revenus de primes de 6,8 % à la fin du premier trimestre de 2020, dont une croissance de 10 % hors Europe. ARAG est présente dans près de 20 pays, dont le Canada. L’assureur vend une protection qui permet aux assurés qui l’achète d’avoir accès aux conseils d'un avocat par téléphone, entre autres.
Son équipe de direction se dit toutefois consciente que la pandémie de la COVID-19 risque de briser cet élan. « Notre stratégie conservatrice nous a avantagé, a dit leur futur PDG Renko Dirksen, lors de la conférence de presse annuelle d’ARAG le 13 mai dernier. On ne peut toutefois prédire comment nos affaires progresseront d’ici la fin de l’année. Il est trop tôt pour faire des prédictions. »
L’objectif d’ARAG pour 2020 était d’atteindre un volume de primes de 1,84 G€, soit une hausse de 80 millions d’euros (M€). Cet objectif est mis de côté. Le groupe vise plutôt à maintenir une stabilité de ses primes pour 2020.
À la recherche de la pierre philosophale
Les gestionnaires d’ARAG se disent privilégiés de promouvoir l’assurance juridique, car selon, eux peu de produits peuvent se vendre aussi bien que le leur numériquement parlant. C’est pourquoi la compagnie mise sur cette avenue depuis plusieurs, La pandémie de la COVID-19 a renforcé leurs convictions à cet égard, dit M. Dirksen, qui sera officiellement le PDG mondial d’ARAG le 3 juillet.
« L’accès à la justice pour les consommateurs est grandement simplifié avec le numérique. Cela ouvre la porte à de nouvelles occasions pour notre modèle d’affaires, que ce soit du contact initial à un avocat à un renforcement concret de leurs droits légaux. En même temps, trouver la bonne voie demande beaucoup d’efforts. Personne n’a trouvé la pierre philosophale jusqu’à maintenant », dit M. Dirksen.
ARAG avait une vision ambitieuse pour le futur, dit son futur PDG. Celle-ci sera sur pause le temps de la crise. « Ce qui était valide à la mi-mars ne l’est plus aujourd’hui. Tout ce qui nous semblait intéressant à ce moment sera jugé dépassé en aout. On ne veut pas vivre dans des montages russes. On ne sait juste pas quels changements qui ont cours aujourd’hui seront encore judicieux demain. C’est pourquoi nous misons maintenant dans l’investissement de nos processus, dans notre culture corporative et dans notre constante numérisation. »
Cet article est un Complément au magazine de l'édition de juin 2020 du Journal de l'assurance, disponible en version numérique et gratuite ICI.