L’intégration des regroupements de centres SFL prendra plusieurs mois au Québec et au moins toute l’année 2018 au Canada anglais. Des disparités de systèmes et de pratiques au sein des différents centres doivent être aplanies.

L’intégration avance bien au Québec. C’est ce qu’a affirmé Michael Rogers, patron de SFL et vice-président ventes et réseaux de distribution de Desjardins Sécurité financière (DSF), en entrevue au Journal de l’assurance.

« Nous retiendrons les meilleurs processus de chacun des centres au sein des nouveaux regroupements. Avant ceux-ci, l’offre différait un peu d’un centre à l’autre. De bonnes affaires se faisaient, mais aussi de moins bonnes. »

Le Réseau SFL passe de 37 à 14 centres à travers le Canada. Le nombre de ses centres au Québec passe de 16 à 6, alors qu’il passe de 21 à 8, hors Québec. M. Rogers a aussi affirmé que Desjardins ne prévoit pas d’autres intégrations.

L’intégration se concrétisera dans les six à neuf prochains mois au Québec, indique M. Rogers. « Pendant ce temps, les centres continuent d’opérer, en parallèle. Cela prendra un peu plus de temps hors Québec. Au moins 2018 au complet. Les distances sont plus grandes entre les centres regroupés. Les regroupements entrainent un plus grand changement de culture hors Québec. Les gens des différents centres se connaissent peut-être moins qu’au Québec, où le modèle opère depuis plus longtemps », a expliqué M. Rogers.

Pas de départs massifs

Michael Rogers nie aussi que plusieurs conseillers insatisfaits sont partis vers les concurrents, sous la pression des regroupements. « Ce n’est pas le cas. Nous avons recruté des gens d’autres concurrents. Nous nous engageons à respecter l’indépendance pour les attirer des conseillers, mais aussi lorsqu’ils décident de quitter. »

Il a ajouté que le recrutement demeure une force chez SFL. « Nous avons eu un bon succès en finissant 2017 avec 110 conseillers. Depuis 2011-2012, le réseau oscille toujours entre 90 et 120 conseillers. En 2016, nous tournions plus autour de 90. Le recrutement a toujours été notre force. Nous recrutons des diplômés universitaires, mais aussi des conseillers d’expérience avec d’importants blocs d’affaires. »

Selon lui, le marché de la distribution d’assurance et de fonds communs se transforme à la vitesse grand V. « Nous le voyons avec l’acquisition de Groupe financier Horizons et, plus récemment, de Groupe PPI. De notre côté, nous avons la chance d’avoir un réseau et des équipes en place, déjà intégrés. À chaque fois qu’il y a l’achat d’un réseau, nous recevons de 20 à 30 appels de conseillers », a révélé M. Rogers.

SFL prône l’indépendance

Un réseau comme le sien est un endroit où le conseiller peut connaitre la croissance, dit M. Rogers. « Nous avons eu du succès avec notre modèle hybride, grâce au respect de l’indépendance. Les conseillers peuvent vendre en courtage tous nos concurrents, que ce soit en assurance ou en fonds. Nos programmes de reconnaissances les récompensent aussi. Il faut que les conseillers évoluent dans un réseau où ils peuvent écouter les besoins des conseillers et les satisfaire selon l’offre qu’il y a sur les tablettes. »