L’ouragan Irma n’a pas encore touché terre aux États-Unis que les agences de notation et les réassureurs anticipent le pire à la suite de son passage.

A.M. Best a relayé un calcul fait par Lloyd’s qui prévoit que la catastrophe coutera au bas mot 131 milliards de dollars (G$) à l’industrie de l’assurance. Pour sa part, AON révèle que les dommages économiques causés par Irma dans les Caraïbes avoisineront les 100 G$.

Du côté de Standard & Poor’s (S&P), on prévoit que les dommages seront largement plus onéreux que ceux de l’ouragan Harvey, qui a dévasté le Texas, notamment Houston. Dans un rapport intitulé Pas de répit pour les réassureurs, la firme de notation souligne que les capacités des réassureurs en prendront un coup, d’autant plus qu’on retrouve énormément de liquidités dans ce marché, provenant de joueurs tiers qui leur font concurrence.

« Les prix régionaux se resserreront. Quel en sera l’impact à l’échelle mondiale? Ça reste à déterminer », affirme Hardeep Manku, analyste de crédit chez S&P.

Du côté d’A.M. Best, on s’attend à ce que l’indemnisation des sinistrés entraine certaines complexités, certains contrats d’assurance ayant des nuances particulières en ce qui a trait aux dommages causés par le vent ou pour une plage. Sans compter des subtilités de l’application du national Flood Insurance Program, mais aussi du Florida Hurricane Catastrophe Fund.