Dans le dossier de la vente de produits d’assurance par Internet, le Mouvement Desjardins y voit l’occasion de simplifier des notions en matière d’assurance.

La coopérative dit que le représentant certifié dans le cadre d’une transaction d’assurance demeure, ça ne changera pas. Son président Guy Cormier se fonde sur l’exemple des gens qui achètent des actions sans passer par un courtier pour illustrer que la chose serait possible en assurance.

« On se pose beaucoup de questions : est-ce que la personne qui peut contracter une assurance auto par Internet et qui paie une prime de 700 $ sait ce qu’elle achète ? Chez Desjardins, la même personne peut aller sur notre site Disnat et placer par elle-même 5 000 $, 10 000 $, 100 000 $, un million de dollars (M$) de son patrimoine pour acheter des actions. Personne ne lui a dit quoi acheter. On va se questionner à savoir s’il est capable de choisir son assurance automobile quand on tolère qu’il place 10 000 $ dollars ou 1 M$ sans nécessairement parler avec quelqu’un parce qu’il transige directement par Internet ? Je crois que poser la question, c’est y répondre ».

Alain Hade

Alain Hade | Photo : Denis Méthot

En marche depuis décembre

D’ailleurs, chez Desjardins, la machine est déjà en marche. Depuis décembre dernier, a révélé Alain Hade, vice-président, expérience membres-clients, chez Desjardins Groupe d’assurances générales, des clients ont le loisir depuis d’acheter une assurance auto à 100 % par Internet et déjà, des gens réclament de pouvoir le faire pour l’assurance habitation.

« Il y a une évolution qui se fait clairement, a-t-il commenté. On débute avec l’assurance automobile, on le maitrise bien et je vous annonce tout de suite que la prochaine étape sera l’assurance locataire, l’assurance des copropriétaires et éventuellement l’assurance propriétaires-occupants ».

Ne pas restreindre des produits

M. Hade a eu un dernier message à l’attention du ministre Carlos J. Leitão et des élus.

« Il y a 15 ans, on ne pensait pas faire une transaction 100 % en ligne en automobile. Aujourd’hui, si on voulait restreindre des produits dans le cadre du projet de loi, visiblement, on souffrirait encore dans quelques années. Au rythme du développement de la technologie, ne nous limitons pas dans un corset trop étroit. »