ll y a cinq ans, les changements climatiques n’étaient qu’un sujet de conversation occasionnel, même pour les dirigeants de compagnies d’assurance.
« Que l’industrie soit près de la ligne de front et discute des solutions (et en propose) aide vraiment les représentants du gouvernement et les autres qui essaient de résoudre le problème. » – Paul Kovacs
Aujourd’hui, le secteur participe activement aux discussions avec le gouvernement et sensibilise ses clients à l’atténuation de leurs risques. De plus, on sélectionne les risques de manière à décourager l’extraction du charbon et à encourager les pratiques durables. Nombre d’assureurs font de même avec leurs placements.
« Le secteur des assurances donne de la crédibilité au fait qu’il faut s’attaquer au problème », affirme Paul Kovacs, chercheur principal à L’Institut d’assurance du Canada (IAC), et fondateur et directeur général de l’Institut de prévention des sinistres catastrophiques (IPSC) à l’Université Western, à London, en Ontario. « Que l’industrie soit près de la ligne de front et discute des solutions (et en propose) aide vraiment les représentants du gouvernement et les autres qui essaient de résoudre le problème. »
Faire avancer le dossier
Le secteur des assurances étant reconnu pour sa prudence et son conservatisme, sa participation au dossier est venue changer la conversation – en mieux. « La conversation est plus saine, plus crédible, surtout pour ceux qui sont plus sceptiques ou réticents à prendre part aux discussions. »
Or, comme le secteur est composé de différentes entreprises et organisations, il n’avance pas en bloc. D’après Paul Kovacs, certains sont véritablement sur la première ligne en faisant un travail de pionnier et en échangeant avec les intervenants et parties intéressées. D’autres, plus nombreux, contribuent tout simplement au moyen de leurs activités. « Ils ne montrent pas la voie, mais ils participent et ils sont utiles », précise-t-il. « Juste le fait d’être dans les assurances nous donne une meilleure idée de l’étendue et du coût des dommages. Juste en faisant son travail, l’industrie aide la société à comprendre et à mesurer le problème. »
Investissements et émissions
M. Kovacs poursuit en disant que le groupe des assureurs plus proactifs fait un travail passionnant, non seulement en évaluant les risques, mais aussi en encourageant les clients à se comporter différemment. « L’industrie parle d’adapter les comportements de la société, explique-t-il. Les assureurs aident leurs clients et les Canadiens à composer avec les sinistres liés au climat, comme on pourrait s’y attendre, et ils se sont très bien adaptés. » Maintenant, les assureurs voient plus loin. Ils réfléchissent aussi à leurs investissements et à leurs propres émissions.
« Les changements climatiques sont en train de transformer les assurances, ajoute M. Kovacs. À une certaine époque, les assurances consistaient à couvrir le risque d’incendie dans un bâtiment. À une autre, les gens pensaient d’abord aux assurances à cause du risque d’accident de voiture. Je pense qu’aujourd’hui (et de plus en plus dans les 20 ou 30 prochaines années), les gens penseront surtout aux assurances en raison des dommages que les changements climatiques pourraient causer à leur maison ou à leur véhicule. »
Les assureurs auront donc des occasions bien réelles à saisir au cours des prochaines décennies. Des occasions qui, selon M. Kovacs, l’emporteront de loin sur les risques. « La croissance des revenus provenant des garanties couvrant les inondations, les feux de forêt, les vents violents et d’autres risques climatiques devrait évoluer au même rythme que l’augmentation future du nombre de sinistres imputables aux phénomènes météorologiques extrêmes », peut-on lire dans le rapport de l’IAC, intitulé Les risques climatiques : conséquences pour l’industrie de l’assurance au Canada. « Au fil du temps, l’assurance couvrant ces risques pourrait remplacer l’assurance automobile comme première garantie fournie par l’industrie canadienne de l’assurance. KPMG, par exemple, prédit que la création de technologies de réduction des collisions et l’augmentation du partage de véhicules mèneront à une baisse de 60 % des primes d’assurance automobile des particuliers, au cours des 25 prochaines années. Cela aura pour effet de libérer les capitaux nécessaires pour soutenir la croissance constante des garanties relatives aux inondations, aux feux de forêt et aux vents violents. »
Évaluer le défi à relever
Même si le défi est colossal, le rapport recommande aux assureurs de saisir les occasions (et de gérer les risques) que présentent les conditions météorologiques extrêmes et les changements climatiques; de communiquer de façon proactive leurs méthodes de gestion des risques; de partager leurs connaissances; et d’offrir des mesures pour motiver les autres à agir – clients, concurrents, et gouvernements.
Ces suggestions cadrent avec certaines des recommandations et des prévisions formulées en 2017 par le Conseil canadien des responsables de la réglementation d’assurance (CCRRA) dans son rapport sur les constatations et énoncé de position, Les catastrophes naturelles et l’assurance des biens personnels. Le CCRRA encourage notamment les parties prenantes de l’industrie à mieux collaborer de sorte que les données agrégées sur les risques soient plus facilement accessibles. Il suggère également aux compagnies d’assurance d’améliorer leurs outils de modélisation des risques et les invite à traiter les demandes de règlement efficacement, peu importe ce qui se passe avant, pendant et après une catastrophe naturelle. De plus, le CCRRA encourage ses membres à collaborer avec le gouvernement pour s’assurer que celui-ci soit au courant des préoccupations du secteur en général, et pour que les consommateurs connaissent et comprennent mieux les assurances.
« Une partie de l’industrie est au-devant de tout ça, et d’autres sont en train de la rejoindre », pense M. Kovacs.
Notons que dans son rapport, l’IAC encourage le secteur à être attentif au risque d’ingérence politique dans la conception et la tarification des garanties.
Réglementation éventuelle des taux
« La réglementation éventuelle des taux représente cependant une menace pour les consommateurs et pour l’industrie. Cette dernière devra défendre de manière proactive l’importance des innovations et des pratiques de tarification qui reflètent pleinement le risque de perte », peut-on lire dans le rapport.
En outre, le rapport mentionne la probabilité que les protections d’assurance soient mises à l’épreuve devant les tribunaux, décrit les changements climatiques attendus, examine les raisons derrière l’augmentation du coût des dommages, et se penche sur l’établissement de la responsabilité associée aux changements climatiques.
« D’importantes incertitudes subsistent quant à l’établissement de la responsabilité associée aux changements climatiques », écrivent les auteurs du rapport, ajoutant que les poursuites associées aux questions climatiques ont été peu nombreuses au Canada, et que ces actions visaient les gouvernements. Toutefois, ils précisent que les poursuites engagées aux États-Unis et ailleurs ont une incidence sur le Canada. « L’industrie de l’assurance a tiré des leçons des coûts associés à la responsabilité auxquels ont dû faire face les industries du tabac et de l’amiante, et elle s’est efforcée de faire en sorte que tout verdict de responsabilité visant d’importants émetteurs ne puisse lui être transféré. »
Un environnement plus risqué
Bien que les compagnies d’assurance produisent elles-mêmes peu d’émissions, notons que le Canada est l’un des pays qui produit le plus d’émissions de gaz à effet de serre par habitant. Craig Stewart, vice-président des affaires fédérales au Bureau d’assurance du Canada (BAC), fait remarquer que le climat se réchauffe deux fois plus vite au Canada que dans le reste de la planète. « Les événements climatiques que nous vivons sont pires que ce qu’on avait prévu. Nos modèles n’avaient pas prédit l’incendie de Fort McMurray. Les épisodes de chaleurs observés en Colombie-Britannique et les inondations subies en 2017 et en 2019 ont tous été pires que ce que nos modèles avaient suggéré. Ce qu’on observe, c’est que l’environnement commercial est plus risqué au Canada », dit-il.
L’IAC a chiffré le phénomène : « Entre le début des années 1980 et 2019, l’industrie canadienne de l’assurance est parvenue à s’adapter à la multiplication par vingt des sinistres attribuables aux conditions météorologiques extrêmes, les indemnités versées ayant doublé tous les cinq à dix ans. De nouvelles hausses du nombre de sinistres imputables aux phénomènes météorologiques extrêmes au cours des dix prochaines années et au-delà devraient entraîner de profondes transformations au sein de l’industrie de l’assurance canadienne », indiquent les auteurs du rapport. « La moyenne des indemnités versées annuellement par les assureurs au Canada par suite d’événements météorologiques extrêmes pourrait plus que doubler dans les dix prochaines années, passant de 2,1 à 5 milliards de dollars par année, ce qui devra s’accompagner d’une augmentation des revenus de primes. »
« Les assureurs jouent un rôle très important pour ce qui est de trouver des solutions afin d’améliorer la résilience du Canada. Il faut s’assurer que les Canadiens sont protégés financièrement, vu ce que les prochaines décennies nous réservent. » – Craig Stewart
M. Kovacs indique que d’autres données ont été mises au jour depuis la publication du rapport, et qu’elles montrent qu’il est encore plus urgent d’agir. Toutefois, les conseils donnés dans le rapport demeurent pertinents : prenez au sérieux votre façon de répondre aux clients qui ont subi des dommages, veillez à amasser suffisamment d’argent, conseillez les consommateurs pour qu’ils soient mieux préparés aux phénomènes météorologiques à venir, réfléchissez aux portefeuilles de placement et aux incidences potentielles pour les entreprises, et attendez-vous à ce que les autorités de réglementation proposent de nouvelles règles. (Le rapport comprend également une section complète sur la réglementation et des liens vers de nombreuses ressources pour ceux qui souhaitent en savoir plus.)
Pour opérer un changement, l’industrie dispose de deux leviers essentiels, à savoir sa capacité d’investissement et son rôle de souscripteur. En outre, certains assureurs sont à la recherche de nouvelles stratégies de reconstruction des biens détruits et de sensibilisation. Plusieurs participent également aux discussions pour orienter les politiques publiques.
Les compagnies d’assurance, tout comme d’autres acteurs du secteur financier, commencent à accorder une plus grande attention à l’aspect « durabilité » de leurs portefeuilles. Aviva Plc, par exemple, s’est engagée à être carboneutre d’ici 2040.
« Nous allons modifier nos investissements afin de réduire les émissions de carbone de manière considérable tous les cinq ans, jusqu’à atteindre zéro émission », explique Phil Gibson, directeur général, assurance des particuliers et science des données, Aviva Canada. « Les assureurs sont de gros investisseurs. Et les investisseurs peuvent faire bouger les marchés. » M. Gibson ajoute que certains placements perdront tout simplement de leur attrait au fil du temps et souligne que « lorsque les investisseurs déplacent leur argent, les entreprises ont tendance à réagir ».
M. Kovacs indique que plusieurs autres songent eux aussi à changer d’approche, en réfléchissant aux risques auxquels ils pourraient être exposés s’ils ne tiennent pas compte des changements climatiques dans leurs décisions de placement. « Si j’investis dans des gens, des sociétés et des organisations qui sont des chefs de file en matière de changements climatiques, je vais probablement faire plus d’argent. C’est la chose intelligente à faire. Si j’investis dans des sociétés qui tirent de l’arrière et qui se comportent moins bien sur ce plan, il se peut que mes placements ne soient pas aussi bons avec le temps », explique-t-il. « Ils analysent leurs investissements, ils réfléchissent, et ils font preuve de beaucoup plus de créativité. »
Au sujet de la souscription
En plus de pencher vers des produits plus verts, les assureurs veulent modifier leurs pratiques de souscription afin de créer des portefeuilles plus résilients, affirment les experts.
« Les assureurs sont en train de modifier leurs pratiques de souscription dans certains secteurs, comme le charbon, le pétrole et l’extraction. Ça se produit en ce moment même », affirme Craig Stewart. « Les assureurs du monde s’allient pour modifier leurs pratiques afin de s’éloigner de l’extraction du charbon, essentiellement. Plusieurs assureurs canadiens font partie de cette coalition. »
Reconstruire en mieux
Qui plus est, certains sont en train d’étudier des méthodes bien différentes pour reconstruire les habitations endommagées ou détruites.
« Quand on reconstruit, est-ce qu’on refait la même chose, ou bien on peut faire mieux? Peut-on construire quelque chose de plus résilient? Utiliser des matériaux plus écologiques? », demande M. Gibson. « Est-ce qu’on peut recycler des choses? Les réutiliser autrement? Je ne sais pas pour les autres, mais je n’avais pas ce genre de conversation, il y a cinq ans. Tandis que maintenant, c’est un sujet que j’aborde très souvent. »
Parallèlement, à l’IAC (créé par l’industrie il y a plus de 25 ans), « nous passons tout notre temps en laboratoire et sur le terrain à essayer de trouver des moyens de reconstruire les maisons et les bâtiments pour qu’ils soient moins susceptibles d’être endommagés par les événements climatiques », raconte Paul Kovacs. Il ajoute qu’on s’efforce actuellement de reconstruire la ville de Lytton, en Colombie-Britannique, qui a établi le record de la température la plus chaude jamais enregistrée au Canada avant d’être réduite en cendres à la fin de juin 2021. « Tous ces gens font quelque chose d’autre en ce moment parce qu’ils n’ont nulle part où habiter. Nous avons hâte de les aider à reconstruire, l’été prochain. »
D’ici là, à Calgary, une équipe planche sur un nouveau programme de remise dont l’objectif sera d’inciter plus de personnes à installer un toit résistant à la grêle. « Le plus gros programme que nous essayons de faire adopter par les entreprises actuellement s’appelle Insurers Rebuild Stronger Homes », ajoute-t-il. Le déploiement est prévu d’ici un an. « Pour reconstruire une maison en mieux, il y a de petites choses qu’on peut faire et qui ne coûtent pas cher. En fait, nous avons une liste de choses que nous recommandons d’avoir dans une maison. Et à l’heure actuelle, elles n’y sont pas, la plupart du temps. Est-ce possible de les ajouter? C’est une façon de faire complètement différente pour les compagnies d’assurance. »
Sensibilisation, harmonisation, politique et réglementation
Ailleurs dans le monde, Mark Carney, l’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre, mène des discussions avec des banques et des compagnies d’assurance de plusieurs pays. « La liste des entreprises qui y participent est assez longue, dont plusieurs intervenants de l’industrie des assurances, précise M. Kovacs. Ce n’est pas tout le monde, mais c’est impressionnant. »
Partout, on invite également les entreprises à examiner leurs émissions.
Dans les milieux gouvernementaux aussi, la sensibilisation est à son comble. M. Stewart souligne que 2021 a été la première année où l’adaptation aux changements climatiques a été fortement mise en valeur dans les programmes électoraux des principaux partis. « Pour être élu dans un certain nombre de circonscriptions à travers le pays, il fallait avoir un programme d’adaptation solide », dit-il. « Les Canadiens semblent comprendre le message. »
Cartographie des inondations
M. Stewart ajoute que le gouvernement du Canada s’est engagé à verser 67 millions de dollars pour apporter des améliorations fort nécessaires à la cartographie des inondations, et qu’il compte investir 3,4 milliards de dollars dans des infrastructures durables. « Il y a un groupe de travail sur l’assurance contre les inondations et la réinstallation stratégique qui remettra son rapport définitif au printemps 2022. C’est un effort de collaboration de notre industrie. Beaucoup de choses se passent dans ce domaine. Nous avons très bien réussi à contribuer au discours sur l’adaptation et la résilience aux changements climatiques au Canada. »
Il salue également les efforts déployés par l’industrie pour l’élaboration d’un plan d’action national contre les inondations et d’une stratégie d’adaptation qui prendrait aussi en compte les feux de forêt, le vent, la grêle et les épisodes de chaleur. « Cette stratégie sera prête d’ici un an », indique-t-il. « Je dirais que les assureurs jouent un rôle très important pour ce qui est de trouver des solutions afin d’améliorer la résilience du Canada. Il faut s’assurer que les Canadiens sont protégés financièrement, vu ce que les prochaines décennies nous réservent. »
Le temps d’agir
Selon lui, les chefs de file des assurances ne ménagent pas leurs efforts pour aider les autorités à l’échelle locale, nationale, et même internationale. Il estime qu’il y a encore beaucoup à faire malgré tout.
« Je suis un peu impatient, avoue-t-il. C’est la sensibilisation qui me préoccupe. La sensibilisation est la première étape qui mène vers le reste. Je pense que la sensibilisation s’est améliorée en 2021. Dans les dix dernières années aussi. C’est la fondation pour toutes les bonnes choses qui viennent ensuite. Ma plus grande frustration (en 2021 et depuis dix ans environ), c’est que j’aurais préféré qu’on soit plus nombreux à passer à l’étape suivante. »
Il ajoute que bon nombre des avis et des plans décrits lors de la COP26 (la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui s’est tenue en 2021 à Glasgow, en Écosse) n’étaient toujours pas détaillés, pas précis, « et pas aussi clairs que je l’espérais à ce stade de la conversation ».
C’est aussi ce que pense Charles Brindamour, le chef de la direction d’Intact Corporation financière. Dans un message qu’il a récemment publié sur LinkedIn après avoir participé à la COP26, il invite le gouvernement à déterminer des priorités plus claires et mieux ciblées, à mener des actions cohérentes entre les ministères et dans les régimes fiscaux et de réglementation, et à faire de l’adaptation une priorité.
Il affirme que « ce n’est pas le capital d’investissement qui manque » pour assurer la transition vers une économie sobre en carbone. « Toutefois, les gouvernements et le secteur privé doivent travailler ensemble pour jeter les bases permettant de libérer ces capitaux et d’en éliminer les risques. »
Des infrastructures à l’épreuve du temps
Dans un article d’opinion publié avant la conférence de Glasgow, il a en outre exhorté les gouvernements à mettre en place des infrastructures essentielles, à investir dans des infrastructures naturelles et à les utiliser comme première ligne de défense, et à « construire correctement » dès le départ. « On croit à tort qu’il est plus coûteux de construire correctement du premier coup, écrit-il. En fait, il est plus coûteux de rénover ou de reconstruire. »
M. Kovacs ajoute que des milliers d’heures ont été consacrées aux discussions sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais que les discussions sur les dommages causés dans le monde, elles, sont plutôt brèves. « Pour une raison quelconque, une partie de la conversation a complètement écrasé la deuxième. »
Mais même si la conversation a été à sens unique, dit-il, les compagnies d’assurance ont continué de se concentrer sur la conception de produits pour couvrir les risques et de trouver les fonds pour payer les réparations, tout en donnant des conseils aux consommateurs pour prévenir les dommages. « Le sujet au cœur de la conversation, celui qui devrait faire l’objet d’une plus grande attention et qui n’a pas été abordé, c’est la gestion des dommages. »
M. Kovacs est d’avis que les compagnies d’assurance qui comprennent le problème prennent des mesures claires et efficaces que l’on peut expliquer aux clients. « Je pense qu’au fil du temps, c’est quelque chose qui attirera de plus en plus les clients. Les entreprises qui tardent à réfléchir à ce que les changements climatiques signifient pour elles et pour leurs clients auront la réputation d’être vulnérables, ce qui pourrait inciter les gens à aller voir ailleurs, dit-il. Il faut être bien conscient de l’incidence des changements climatiques sur son entreprise et être en mesure de l’articuler. »
M. Gibson partage cet avis. « Nous avons reçu beaucoup de commentaires sur notre engagement à être une entreprise carboneutre d’ici 2040. Je pense que vous allez voir d’autres entreprises aller dans cette voie. »
Il ajoute que l’année à venir sera probablement une année de tests, de projets pilotes et d’apprentissages pour les compagnies d’assurance. « Je pense que 2022 sera une année pour faire des essais et apprendre, alors que 2021 était une année de sensibilisation, avance-t-il. Je pense qu’il va y avoir beaucoup d’action en 2022. »