Alors que l’adoption du projet de loi 141 est imminente, l’Association professionnelle des conseillers en services financiers (APCSF) veut rectifier des propos tenus dans les derniers jours des travaux, parce qu’ils dévalorisent la profession de conseiller indépendant.

Président de l’APCSF, Flavio Vani n’a pas apprécié que le ministre des Finances, Carlos Leitao, et son sous-ministre, Richard Boivin, tiennent lors de la Commission des finances publiques des propos qui, selon lui, laissent croire que les questions débattues font consensus.

Dans une lettre envoyée le 5 juin à la Commission en défense des Chambres, l’APCSF répète son amertume de ne pas avoir été invitée aux débats, bien qu’elle représente plus de 10 000 conseillers indépendants et autonomes. Selon M. Vani, des groupes invités, tels que le Regroupement des cabinets de courtage du Québec (RCCAQ) et le Conseil des professionnels en services financiers (CDPSF) ne sont pas des entités représentatives des membres de l’APCSF.

Au moment où l’APCSF a expédié sa lettre à la Commission parlementaire le 5 juin, il ignorait la décision du ministre prise le même jour, de maintenir l’autonomie des Chambres.

Commentaires dévalorisants

M. Vani s’est insurgé contre des propos qu’il a jugés dévalorisants pour la profession. « Nous déplorons particulièrement les commentaires malheureux selon lesquels les conseillers seraient plus ou moins professionnels et auraient besoin d’être constamment “surveillés” par les officiers de conformité puisqu’ils se soucieraient peu de la déontologie, comme M. le sous-ministre Boivin l’a laissé entendre à chaque séance de la commission la semaine dernière », a-t-il écrit.