Les plus jeunes employés se disent davantage préoccupés par les contraintes financières sur leur santé psychologique, comparativement à leurs collègues plus âgés.

Suzie Pellerin, vice-présidente adjointe aux affaires publiques et gouvernementales à l’Association canadienne des compagnies d’assurance de personnes, division Québec (ACCAP-Québec), a rappelé ce constat lors du Congrès de l’assurance et de l’investissement

Pour appuyer ses dires, elle a obtenu des données colligées par la Financière Sun Life en 2016. Mme Pellerin note que les « milléniaux » sont plus nombreux à être d’accord pour recevoir de l’information ciblée en provenance des assureurs, concernant leur santé. « Il y a une personnalisation et un ciblage qui est possible grâce aux technologies. Les gens y sont habitués. Inévitablement, lorsqu’il est question d’assurance collective, ils s’attendent à la même approche », dit-elle.

Pierre Piché, directeur général d’ASQ Consultant, constate lui aussi que les milléniaux sont de plus en plus ouverts à connaitre les informations statistiques sur leur régime d’assurance collective. « C’est la génération montante. Ce sont eux qui vont diriger nos PME. C’est avec eux qu’il faut travailler et tisser des liens dès maintenant. Ils ont ces attentes », dit-il.

Pour Danny Boulanger, PDG de Segic, il faut que le conseiller puisse s’assoir, parler des vrais enjeux de l’organisation et amener des solutions. « Les deux modèles sont bons, que ce soit un programme de santé et mieux-être ou un régime collectif plus traditionnel comme on le connait », dit-il.

M. Boulanger ajoute que le grand défi de l’industrie est d’encadrer le participant, notamment par le pharmacien. Il donne l’exemple d’un cas de diabète de type 2. « On sait que si la maladie est encadrée et on s’assure que le participant prend ses médicaments, on peut réduire substantiellement les couts. Comment on vérifie ça auprès de l’assureur ou du pharmacien ? », lance-t-il.

Le système est « déconnecté », déplore-t-il. La seule chose que la carte de l’adhérent permet de faire en pharmacie est « de payer des pilules, rien d’autre ». D’autres services pourraient être offerts en assurance collective, dit-il.

« Parce qu’on a un intermédiaire, et un système, on paie des pilules. On veut faire de la santé connectée ou un pilulier électronique. On va payer des honoraires au pharmacien pour encadrer le participant, ce qu’on ne peut pas le faire à l’heure actuelle. Il y a la technologie et aussi les intervenants, il faut une approche intégrée », ajoute M. Boulanger.