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Les sinistres climatiques ont frappé fort en Colombie-Britannique

par Alain Castonguay | 30 décembre 2021 10h36

L’année 2021 se conclut encore sur des sinistres importants. Il faudra plusieurs semaines pour mesurer l’ampleur des dommages causés par les tornades survenues les 10 et 11 décembre dans plusieurs États américains et le typhon Rai qui a frappé les Philippines le 16 décembre.

Selon le rapport hebdomadaire le rapport hebdomadaire d’Aon du 17 décembre, les tornades aux États-Unis ont causé au moins 88 décès et des pertes économiques de plus de 3 milliards de dollars américains (G$ US) dans les États du Kentucky, du Tennessee, du Missouri et de l’Arkansas, de même que l’Illinois. Quelque 81 municipalités ont été frappées par les tornades, 21 autres par la grêle et 385 autres signalent des dommages causés par les vents violents. 

La plupart des cyclones frappent généralement entre les mois de juillet et d’octobre. Dans la foulée du typhon Rai, Aon souligne que la dernière décennie montre une hausse des tempêtes de catégorie 5 à survenir en décembre dans cette région, comparativement à la décennie précédente. Le 20 décembre, la police nationale rapportait au moins 375 décès aux Philippines et 56 personnes étaient considérées comme disparues. Il s’agit du cyclone le plus meurtrier depuis la tempête Haiyan en 2013. 

Colombie-Britannique 

Les sinistres survenus en Colombie-Britannique en 2021 dominent le classement des dix phénomènes météorologiques les plus marquants de l’année, selon Environnement et Changement climatique Canada (ECCC). 

Au premier rang du classement, on parle des records de chaleur sous le dôme, soit la vague de canicules qui a frappé la province en juin et qui a été désignée comme étant le phénomène météorologique le plus meurtrier de l’histoire du Canada. On souligne le record de chaleur canadien de 49,6 °C enregistré à Lytton le 29 juin. 

À peine un jour plus tard, 90 % du village a été détruit par un incendie de forêt qui a causé deux décès et forcé 1 200 résidents à évacuer. Un mois plus tard, les incendies continuaient de ravager la province. 

En deuxième position du même classement, ECCC classe « le déluge des déluges », l’énorme tempête qui s’est abattue sur la côte sud de la même province. La combinaison de sept rivières atmosphériques (ou « rivières dans le ciel ») et de trois bombes météorologiques en novembre a créé des inondations dévastatrices. Au moins six personnes ont perdu la vie et des milliers de résidences ont été évacuées.

Le Bureau d’assurance du Canada a évalué les dommages assurés à au moins 450 millions de dollars (M$) canadiens. Dans son rapport mensuel sur les catastrophes naturelles couvrant le mois de novembre, Aon estimait à plus de deux milliards de dollars américains (G$ US) les dommages causés par les premières inondations survenues entre le 13 et le 16 novembre.

Les pluies répétées jusqu’à la fin du mois ont empiré le bilan dans la même région agricole du sud de la province, où les dommages causés à la municipalité d’Abbotsford étaient le point de mire. 

Des infrastructures essentielles ont été détruites et les coûts de restauration se chiffreront en milliards. En faisant sa mise à jour économique et budgétaire à la mi-décembre, la ministre Chrystia Freeland a d’ailleurs annoncé que le gouvernement débloquait des fonds de 5 G$ pour aider la province à remettre ses infrastructures en bon état. 

Saison des ouragans 

Un sinistre ayant frappé à l’autre extrémité du pays a retenu l’attention d’ECCC dans son classement des dix phénomènes météorologiques les plus marquants de l’année. L’ouragan Larry a frappé la partie insulaire de Terre-Neuve-et-Labrador le 11 septembre. Plus de 60 000 personnes ont été privées de courant. Les dommages sont estimés à au moins 80 M$. 

La saison des ouragans a été coûteuse, le pire sinistre étant celui causé par Ida en Nouvelle-Orléans. Le passage d’Ida suivait de peu celui de l’ouragan Harry, qui a touché terre le 21 août au Rhode Island. Au même moment, l’ouragan Grace frappait le Mexique. 

En publiant ses résultats du troisième trimestre, Manuvie annonçait avoir prévu des charges de 152 M$ en coûts de réassurance en raison des dommages causés par l’ouragan Ida et les inondations en Europe.

En mai, c’est en Inde où les cyclones ont fait le plus de dégâts

Le froid frappe le sud-ouest américain 

Le vortex polaire ayant touché le sud des États-Unis à la mi-février compte à lui seul pour 23 G$ de pertes économiques, dont 15 G$ de pertes assurées. On se souvient des images du Texas montrant des gens privés de tout chauffage en raison des pannes d’électricité qui ont miné cet État.

Dans son bilan du premier semestre de l’année, cette vague de froid apparaissait toujours au sommet du classement des sinistres d’Aon

Tempêtes onéreuses 

L’année a commencé avec des tempêtes importantes qui ont causé beaucoup de dégâts aux États-Unis et en Europe. 

Plus tard en mars, une autre série de tempêtes a frappé le Québec, l’Ontario et trois des quatre provinces maritimes. Le BAC en profitait pour relancer son appel de développement d’une stratégie nationale d’adaptation au climat. 

En avril, des grêlons d’une taille record, plus gros qu’une balle de softball, ont frappé l’Alabama. D’autres tempêtes ont frappé la partie méridionale de la vallée du fleuve Mississippi. 

Par ailleurs, un autre séisme a frappé Haïti le 14 août dernier, causant des pertes économiques de plus de 3 G$ US et la mort d’au moins 2 207 personnes. 

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