Jean St-Gelais a été aux premières loges lorsque le scandale Norbourg a éclaté en 2005 en tant que PDG de l’Autorité des marchés financiers. A-t-il fait la paix avec cet évènement ? Non, a-t-il admis en entrevue au Journal de l’assurance.

M. St-Gelais se dit conscient qu’il ne pourra probablement jamais changer la perception des gens qui lui attribue une part de responsabilité dans la montée de ce scandale. Il ajoute d’ailleurs ne pas être certain de pouvoir agir sur ces perceptions à son égard. Il indique toutefois que lorsqu’il songe à Norbourg, ses pensées vont d’abord et avant tout aux victimes de cette malversation financière.

« Norbourg reste un drame, d’abord et avant tout pour les victimes. Quand un tel évènement survient, on essaie de faire pour le mieux. On se serre les coudes et on s’occupe de ces gens, sinon, il faut se retirer et faire autre chose », dit-il.

M. St-Gelais souligne aussi que le scandale Norbourg a été largement médiatisé. Bien plus que ce qui se fait habituellement pour ce genre d’évènements.

« Ce qui a été difficile pour moi et les gens à l’Autorité a été le dépôt du recours collectif. Ça nous a empêchés d’agir autant que nous l’aurions voulu pour les victimes. À partir de cela, les délais ont été plus longs. Mais je ne me suis pas caché durant ce temps. D’ailleurs, jamais je ne critiquerai l’une des victimes de Norbourg. Ça a été un drame dans leur vie et il ne faut pas que ça se reproduise. Le Québec est maintenant bien équipé pour faire face à ce genre de situations », dit-il.

M. St-Gelais ajoute qu’on ne « fait jamais la paix » avec un tel évènement. « On se demande toujours ce qu’on aurait pu faire de plus pour éviter le tout. Quand on pense aux victimes, on se demande aussi si on aurait dû le voir avant. Il y a aussi des choses relatives à Norbourg que je ne dirai à personne. »