Le Bureau d’assurance du Canada (BAC) recommande aux différents paliers de gouvernement d’augmenter les investissements dans la lutte aux changements climatiques. Cette recommandation fait suite à la publication du Rapport sur le climat changeant du Canada hier par le gouvernement Trudeau.

Le rapport fait état du réchauffement important du climat canadien par rapport au reste du monde, et alerte la population que le climat ne fera qu’augmenter au courant des prochaines années. Les précipitations devraient également augmenter, tout comme d’autres phénomènes météorologiques.

Le BAC préconise un meilleur aménagement du territoire, une mise à niveau des infrastructures en ce qui concerne la prévention des inondations, de même qu’une amélioration du code du bâtiment. Il croit que des mesures incitatives devraient être mises en place afin de déplacer les projets domiciliaires et des entreprises loin des zones à risque d’inondation.

L’industrie de l’assurance touchée

« L’industrie de l’assurance de dommages continue de voir les effets dévastateurs de cette nouvelle ère marquée par un climat changeant et imprévisible », affirme Don Forgeron, président et chef de la direction du BAC.

« L’an dernier, les dommages assurés attribuables aux évènements météorologiques extrêmes au Canada ont atteint 1,9 milliard de dollars, soit le quatrième montant le plus élevé jamais enregistré, souligne M. Forgeron. Toutefois, contrairement à la tempête de verglas de 1998 au Québec, aux inondations de 2013 à Calgary et aux feux de forêt de 2016 à Fort McMurray, il n’y a pas de phénomène unique qui expliquerait le montant élevé versé pour les pertes en 2018. Les Canadiens et leurs assureurs ont plutôt subi des pertes importantes en raison de divers phénomènes météorologiques de plus petite envergure d’un océan à l’autre. » 

Le Bureau d’assurance du Canada ajoute que le gouvernement verse 3 $ pour chaque dollar versé par les assureurs pour les réclamations d’assurance habitation et d’assurance des entreprises. Le tout sert à remettre sur pied les infrastructures publiques endommagées par les intempéries. « Les assureurs ne sont pas les seuls à payer la facture des dommages causés », indique le BAC.

« Un outil inestimable »

Le BAC se réjouit de la publication d’un tel rapport, indiquant que ce dernier fournit « une base scientifique solide » qui permettra la réalisation de nouvelles analyses sur les changements climatiques. Le Bureau ajoute qu’il s’agit « d’un outil inestimable pour les gouvernements qui cherchent à trouver des moyens d’adapter leurs collectivités et à les rendre plus résilientes ».