Un visage bien connu du courtage en assurance de dommages au Canada joint une organisation ayant vu le jour il y a moins de deux ans.
Steve Masnyk est le nouveau directeur général du Canadian Association of Managing General Agents. Parfaitement bilingue, M. Masnyk a été pendant plusieurs années le directeur des communications de l’Association des courtiers d’assurance du Canada (ACAC). Il a d’ailleurs été consultant pour quelques organisations voulant faire entendre leur voix des gouvernements au cours des dernières années.
C’est d’ailleurs de cette façon que l’Association l’a recruté, a-t-il relaté au Portail de l’assurance. Ayant réalisé quelques mandats de consultation pour celle-ci, cette dernière voulait donner plus de poids à ses prises de position, d’où la nomination de M. Masnyk à titre de directeur général.
L’Association n’a pas encore de nom en français pour le moment, mais penche pour celui d’Association canadienne des grossistes, a révélé M. Masnyk. Le tout sera décidé ultérieurement.
Un grand objectif
Si l’Association a vu le jour il y a deux ans, notamment sous l’impulsion de Larry Shumka, président et fondateur de RMS, c’est pour doter les grossistes en assurance de dommages d’un statut règlementaire. Dans un avis annonçant la nomination de M. Masnyk, M. Shumka indique que l’association recherchait le bon candidat depuis un an pour occuper ce poste.
Car les grossistes flottent dans l’encadrement règlementaire en ce moment. Être mieux intégré à celui-ci rehaussera le professionnalisme du segment des grossistes, explique M. Masnyk. Il portera donc ce message auprès des différents législateurs provinciaux, a-t-il confié au Portail de l’assurance.
« Les assureurs nous ont soulevé ce point au fil des ans, dit M. Masnyk. Sans ce régime règlementaire, on tombe sous le régime des courtiers, qui ne correspond pas nécessairement à ce que nous faisons, d’autant plus que nous ne traitons pas directement avec le consommateur la plupart du temps. Un grossiste est avant tout un souscripteur de risques. »
Le cadre règlementaire souhaité par l’association viendrait aussi avec l’émission de permis permettant à un cabinet d’exercer en tant que grossiste, mais aussi dans quelles conditions le tout se ferait, dit M. Masnyk. « Ce n’est pas le métier de souscripteur que l’on veut règlementer, mais bien les cabinets, précise-t-il. On veut élever le standard de professionnalisme et de confiance des assureurs et des courtiers envers les grossistes. »
Formation
Un programme de formation comprenant trois modules a aussi été développé de concert avec l’Institut d’assurance du Canada, qui mène au titre de CMGA, pour Canadian managing general agent. Un tel programme existe au Royaume-Uni et l’Institut s’en est inspiré pour bâtir la formation canadienne.
Un module est d’ailleurs disponible en ce moment et porte sur la gestion des affaires d’un cabinet de grossistes. Les deux autres modules sont en développement. Il est prévu qu’ils soient rendus disponibles en 2021. Ils porteront sur la souscription de risques et l’assurance des entreprises.
Potentiel de membership
L’association compte présentement une vingtaine de membres, dit M. Masnyk. Elle a des objectifs ambitieux, visant à avoir 100 membres d’ici six mois. M. Masnyk estime à 125 le nombre de grossistes en exercice au Canada.
Pour être membres de l’association, les grossistes doivent lui en faire la demande. Le conseil d’administration approuve ensuite le tout ou pas.
Outre M. Shumka, on retrouve au conseil d’administration de l’association Gary Hirst, de CHES Risques spéciaux, Grant Kimball, d’Angus Miller, Mike Lough, de Frank Cowan, Marc Lipman, de Lloyds, et Paul McCAgue, de McCague Borlack.
