GreenShield prévoit offrir au plus tard le 1er janvier 2024 une application appelée GreenShield+, qui permettra de centraliser l’offre aux participants de régime d’assurance collective. L’assureur qui agit à la fois comme payeur de réclamations et fournisseur de soins de santé précise que les utilisateurs de l’application pourront vérifier leur assurance, accéder à leurs protections, communiquer avec des fournisseurs et soumettre leurs réclamations (demandes de remboursement) à partir de cette dernière. 

L’assureur spécialisé en services et soins de santé qualifie l’application GreenShield+ d’écosystème de soins de santé virtuels et d’assurance. Cette application réunira services d’assurance, d’administration et de règlement des réclamations avec des services de soins de santé en santé mentale, en pharmacie et en télémédecine, parmi d’autres. 

GreenShield estime que ce nouvel environnement numérique permettra de combler les écarts qui existent habituellement dans le marché entre payeurs de réclamations et fournisseurs de soins. 

Un besoin criant 

Au Canada, 60 % des gens aimeraient pouvoir accéder à tous les soins de santé dont ils ont besoin à un seul endroit, révèle un récent sondage de GreenShield auprès de plus de 3 500 de ses assurés ou patients. Alors que la connaissance du système de santé au Canada est élevée, l’expertise sur la façon de naviguer le système est faible, a aussi révélé le sondage de GreenShield. 


C’est correct d’avoir plusieurs services, mais encore faut-il qu’ils soient intégrés, fait valoir Steve Laberge, vice-président principal, affaires commerciales et leader Québec de GreenShield. « S’il est dur pour l’assuré d’accéder aux services à partir de différents liens et plusieurs mots de passe, il finira par ne pas les utiliser », croit-il. 

Ne pas avoir à répéter 

Le sondage révèle également que 61 % des gens souhaiteraient ne pas avoir à réexpliquer tous leurs problèmes de santé chaque fois qu’ils parlent à une professionnelle ou un professionnel de la santé différent.  

Dans une mise en situation, GreenShield évoque le cas d’un utilisateur qui communique avec une médecin qui lui prescrit un médicament qu’il peut ensuite obtenir de la pharmacie virtuelle. La médecin cerne la cause, le stress, et met ensuite l’utilisateur en relation avec une thérapeute. « Vous n’avez pas à répéter votre histoire, car l’information est déjà consignée dans le système », peut-on lire dans cette mise en situation. 

Maillons récemment acquis 

Fort des résultats de son sondage, l’assureur veut maintenant transformer en application l’écosystème qu’il a récemment consolidé. « Dans les deux dernières années, GreenShield a réalisé huit (8) acquisitions alors qu’il n’en avait fait aucune lors des 63 années précédentes », lance Steve Laberge. L’assureur s’est concentré sur les acquisitions qui lui apportaient les maillons manquants, explique-t-il.

Ces acquisitions ont permis à l’assureur d’offrir plusieurs services, dont ceux de BCH Consultants en programmes d’aide aux employés (PAE), d’Inkblot avec sa plateforme numérique en santé mentale, de Tranquility en thérapie cognitivo-comportementale, ainsi que de The Health Depot Pharmacy avec la pharmacie numérique (hors-Québec). GreenShield entretient aussi des partenariats avec des fournisseurs indépendants, dont Maple, qui offre une solution de télémédecine. Steve Laberge confie avoir sous son toit un réseau de plus de 5 000 cliniciens dans son système : médecins, pharmaciens, infirmières, physiothérapeutes, psychologues, travailleurs sociaux et autres. Chacun a une entente de service avec GreenShield. 

Les gens sont prêts pour cet univers, estime M. Laberge. « Les assurés ont démontré une réception très positive à obtenir des soins de santé numériques. Au sortir de la pandémie, le nombre de rencontres en télémédecines a quadruplé. La clé est d’offrir l’accès à un seul endroit où l’utilisateur est reconnu par l’ensemble des services. Ultimement, les services vont se parler pour que je n’aie pas à raconter mon histoire une autre fois. » 

Confidentialité des données 

Steve Laberge dit que la force de cette initiative est le soutien que son organisation pourra apporter à l’utilisateur, parce que toutes ses données sont partagées à l’ensemble des partenaires intégrés dans l’application. Pour que cela fonctionne, il faudra que l’utilisateur accepte ce partage, convient M. Laberge. « Je serai alors en mesure de les aider à naviguer dans le système », dit-il. 

Les assureurs ne peuvent pas le faire actuellement, selon lui. « Les assureurs ont des données après le fait, tirées des réclamations soumises. Les fournisseurs de soins de santé ont les données de leur rencontre avec le patient, mais n’ont aucune donnée de l’assurance collective. Quand les deux se parlent, je peux comprendre le parcours de l’utilisateur. Dans un cas de diabète, je peux lui recommander de voir une diététicienne dans les prochaines heures », explique M. Laberge.

Il souligne un autre résultat de son sondage, selon lequel 70 % des patients clients de GreenShield font confiance à l’assureur pour leur fournir des soins de santé. En ce qui touche la confidentialité des données, GreenShield utilise les technologies Google Cloud et Microsoft afin de sécuriser le partage des données. « Lorsque les données ne sortent pas de nos murs, cela facilite leur protection », dit M. Laberge en faisant allusion à son écosystème.