L’année 2022 s’est amorcée sur une bonne dose de dépenses de rattrapage effectuées dans la foulée de la pandémie. Or, il n’aura fallu que quelques mois pour que la hausse des taux d’intérêt et l’inflation ramènent sur terre bon nombre de nos concitoyens et concitoyennes.

Préoccupés par la hausse des taux d’intérêt et des prix des aliments, de nombreux Canadiens demandent maintenant à rencontrer leur conseiller financier pour savoir où ils s’en vont et pour obtenir des conseils sur la façon de tirer le maximum de leur argent dans tous les aspects de leur vie, tant au supermarché qu’en prévision des cadeaux de Noël, affirme Julie Martini, vice-présidente, engagement stratégique, à la firme Advocis

En ce mois de novembre consacré à la littératie financière, les conseillers remarquent que les clients sont disposés à planifier, établir un budget et chercher les soldes. « Nous constatons indéniablement un changement d’attitude face aux dépenses, comparativement au début de l’année. » 

Dans un récent sondage fait par Advocis, 73 % de ses membres affirment que les principales mesures prises par leurs clients pour affronter l’inflation consistent à réduire, dans la mesure du possible, les dépenses en nourriture, vêtements et achats impulsifs. Environ 40 % signalent que les clients font plus souvent des achats dans des magasins à bas prix et achètent des produits de marques sans nom. 

Selon Julie Martini, la situation actuelle montre à quel point il est important de pouvoir accéder à des spécialistes compétents pour obtenir des conseils aussi essentiels tout au long de l’année. 

« Cette façon de se dire qu’on n’a pas besoin des professionnels a de quoi faire peur en période difficile, dit-elle. Quand on sent la présence rassurante d’un conseiller, on voit bien la valeur que ces professionnels peuvent représenter. » 

« Nous sommes certes actuellement en plein mois de la littératie financière, mais cela n’empêche pas la plupart des conseillers d’accompagner leurs clients tout au long de l’année et de considérer qu’une partie de leur travail consiste à les éduquer », précise-t-elle. 

« Il est tellement important de comprendre des concepts de base comme le budget, les assurances, les investissements, les impôts et le décès, souligne Mme Martini ; c’est une question de qualité de vie. Je pense que nous savons tous qu’il reste encore beaucoup de chemin à faire sur ce plan pour que cela devienne une partie intégrante de ce que les gens apprennent en grandissant, mais on sait que ce serait un bon pas dans la bonne direction », pour que chacun accède à des conseils d’experts, se sente encadré et soutenu, en plus d’avoir une tranquillité d’esprit.

Les adultes ne sont pas les seuls qui auraient intérêt à peaufiner leur littératie financière, prévient-elle. Il est indispensable d’y exposer aussi les enfants, car cela aura une incidence sur la façon dont ils géreront leur réalité financière plus tard.

L’an dernier, Advocis a développé une plateforme traitant de la manière de bien aligner ses objectifs de vie dès l’école primaire. Intitulée financialadviceforall.com, ou FAFA (en anglais seulement), elle propose ni plus ni moins qu’une trousse de conseils financiers à l’intention des jeunes ainsi qu’un livre pour aider les enfants à comprendre le concept d’argent. Selon Mme Martini, la plateforme a été utilisée par des parents, des enseignants et même des conseillers, si bien qu’une édition pour adolescents est maintenant offerte. Son contenu provient de diverses organisations financières canadiennes. 

« L’outil a été repris par bon nombre de nos membres, qui s’en servent avec leurs clients. Des enseignants l’utilisent aussi. Cela permet notamment de rendre la littératie financière amusante et intéressante et de transmettre aux élèves des outils et des connaissances qui leur resteront. » 

Advocis a également créé un jeu d’éducation financière appelé Roadblock. S’inspirant des jeux de société, il propose un parcours semé d’obstacles qui ne permet aux enfants d’avancer que s’ils répondent correctement aux questions. 

Advocis demande aussi très souvent à des conseillers d’écrire des articles sur les sujets qui leur semblent avoir une importance particulière pour le consommateur.