Alors que les conseillers n’ont pas totalement adopté MRCC2 et que les consommateurs semblent demeurer encore dans le flou, le secteur des fonds d'investissement se dit aujourd’hui prêt à se pencher sur la phase 3 de MRCC.
L’Institut des fonds d'investissement du Canada (IFIC) vient en effet d’informer les autorités réglementaires canadiennes que ses membres étaient prêts à discuter d'un plan d'élargissement des exigences de divulgation afin de tenir pleinement compte du ratio des frais de gestion (RFG) des fonds d'investissement. Il s’agit là de la proposition désignée comme étant la phase 3 du modèle de relation client-conseiller (MRCC3).
L’IFIC écrit à Louis Morisset
L'IFIC a demandé de rencontrer les autorités réglementaires dans une lettre datée du 24 avril 2017 et adressée à Louis Morisset, président des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM), ainsi qu'aux dirigeants de l'Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACCFM) et de l'Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM).
« Les autorités réglementaires, les défenseurs des investisseurs et les participants du secteur reconnaissent généralement que la phase 2 du modèle de relation client-conseiller constitue une étape importante dans l'information à fournir aux investisseurs, a souligné Paul C. Bourque, PDG de l'IFIC. L'un des premiers succès du MRCC2 est d'avoir favorisé des discussions client-conseiller qui ont soulevé de plus amples questions concernant le RFG. Maintenant, nos membres sont prêts et disposés à se pencher sur le MRCC3. »
« Un chef de file mondial »
Les résultats de la recherche menée par les ACVM sur le MRCC2 ne seront pas connus avant quelques années, mais au sein du secteur, l'on suggère de mettre au point la phase 3 du MRCC parallèlement aux travaux du MRCC2.
« La conception et la mise en œuvre de la phase 3 exigeront un certain temps, et les autorités réglementaires peuvent intégrer les leçons tirées du MRCC2 pendant que nous élaborons ensemble les règles du nouveau MRCC3 », a précisé M. Bourque. Le Canada offre l'un des meilleurs régimes de divulgation d'information centrée sur l'investisseur du monde, et l'adoption d'une règle de divulgation complète du RFG en ferait un chef de file mondial. »