Selon l’Indice de santé mentale de janvier 2023 publié par TELUS Santé (auparavant Solutions Mieux-être LifeWorks), 20 % pour cent des Canadiens ont diminué les dépenses liées à leur santé. L’Indice de santé mentale repose sur un sondage réalisé chaque mois auprès de 3 000 personnes.

Selon les résultats obtenus en janvier, l’effet de l’inflation se fait particulièrement sentir auprès de certains groupes. Ainsi, les parents sont 70 % plus nombreux que les participants sans enfants à limiter leurs dépenses liées à la santé.

En outre, l’Indice révèle que 19 % des travailleurs attribuent la détérioration de leur relation avec leur conjoint ou leur partenaire à la pression financière. Les personnes dont le revenu familial annuel se situe en deçà de 100 000 $ sont 80 % plus susceptibles d’attribuer leurs problèmes de couple à la pression financière que celles dont le revenu familial annuel excède 100 000 $. 

Moins de médicaments 

Les médicaments figurent parmi les dépenses de santé sur lesquelles rognent les Canadiens. Selon le sondage de l’Indice de santé mentale, 7 % des Canadiens limitent leur consommation de médicaments sur ordonnance en raison de l’inflation. Ce groupe affiche un score de santé mentale inférieur de plus de 18 points à la moyenne nationale. 

Les résultats révèlent aussi l’importance d’avoir un fonds d’urgence. Les personnes qui disent ne pas en avoir sont au moins deux fois plus nombreuses à limiter les médicaments d’ordonnance et les dépenses liées à leur santé que celles qui en ont un.

Ce portrait jette une ombre sur le fait que le score de santé mentale national soit en légère hausse au pays depuis le mois de novembre 2022. En s’élevant à 64,8 points sur 100 en janvier 2023, il se rapproche du sommet de 65,1 atteint en août et septembre 2022. Le score de santé mentale national de janvier 2023 est plus élevé que celui de janvier 2022, qui s’était établi à 63,5. 

« En raison de la conjoncture économique, un grand nombre d’employés se sentent obligés de donner la priorité à leur portefeuille plutôt qu’à leur santé et leur mieux-être. C’est un choix impossible, car l’un n’exclut pas l’autre », a commenté Michael Dingle, chef des opérations de TELUS Santé. M. Dingle croit que le mieux-être financier est indispensable à une bonne santé globale.

Dépenses non essentielles 

Les Canadiens recourent aussi à d’autres stratégies de réduction des dépenses, alors que 63 % des participants au sondage de l’Indice disent avoir réduit leurs dépenses non essentielles. Ils sont 41 % à dire rester davantage à la maison. 

Toujours selon l’Indice, 19 % des Canadiens ne ressentent aucun effet de l’inflation. Ce groupe obtient le score de santé mentale le plus élevé, soit 77,1. Ce score se situe à plus de 12 points au-dessus de la moyenne nationale de 64,8. 

Stratégie d’évitement 

Les gens s’éloignent, selon l’Indice de santé mentale. Ainsi, 32 % des participants au sondage de TELUS Santé ont dit éviter d’être en compagnie d’autres personnes ou d’interagir avec les autres. Ils sont 62 % pour cent à mentionner que l’évitement a commencé ou s’est aggravé avec l’arrivée de la pandémie. Ce groupe affiche un score de santé mentale inférieur de plus de 13 points à la moyenne nationale. 

De plus, 21 % des travailleurs canadiens disent avoir de la difficulté à maîtriser leurs émotions. Ils sont 64 % à affirmer que cette difficulté a commencé ou s’est aggravée avec l’arrivée de la pandémie. 

Recours au PAE 

Michael Dingle

« Nos données montrent que nous continuons d’éprouver une certaine pression. Ce qui est très inquiétant, c’est que la même pression accroît souvent les comportements qui nous amènent à nous isoler. Et cet isolement accentue notre stress. C’est un cycle qui peut grandement nuire à la santé mentale. La meilleure chose à faire est d’éliminer la source de la pression ou d’examiner comment on y réagit », recommande Paula Allen, directrice mondiale, recherche et mieux-être global, de TELUS Santé.

Mme Allen suggère que le counseling permet de voir la situation avec plus d’objectivité, et de tirer profit de techniques de résolution de problèmes et de gestion du stress « qu’on possède peut-être déjà, mais que le stress nous a fait oublier ». Elle estime que les programmes d’aide aux employés (PAE) fournissent un soutien confidentiel et facultatif qui peut empêcher la personne d’entrer dans un cycle négatif.

Pour sa part, Michael Dingle considère que les employeurs peuvent contribuer au maintien du mieux-être de leurs employés en offrant des PAE complets, qui incluent des soins de santé et des conseils financiers. TELUS Santé est un fournisseur de PAE qui les offre entre autres à de grandes entreprises telles que Desjardins Assurances et Walmart Canada