Quelque 63 % des Canadiens et Canadiennes déclarent avoir fait face à un événement potentiellement traumatisant dans leur vie. C’est ce que révèle une étude menée par Statistique Canada, en collaboration avec l’Agence de la santé publique du Canada. Celle-ci montre aussi qu’environ 8 % ressortent de ces événements avec un trouble de stress post-traumatique (TSPT).

Grâce aux données recueillies entre septembre et décembre 2023, l’étude met en lumière les types d’événements potentiellement traumatisants les plus courants, le premier, femmes et hommes confondus, étant l’accident de transport. Les catastrophes naturelles se placent en quatrième position. 

Chez les femmes uniquement, le type d’événements potentiellement traumatisant le plus courant est l’agression sexuelle : 16 % des femmes déclarent en avoir été victimes, contre 4 % des hommes. 

Parmi les impacts de ces événements traumatisants, l’étude relève une consommation abusive d’alcool et de cannabis chez les personnes soumises à un trouble post-traumatique, ainsi que des difficultés au travail : 25 % des personnes âgées de 25 à 54 ans ayant déclaré des symptômes modérés à sévères ne travaillaient pas dans les trois mois précédant le moment où ils ont répondu à l’enquête, précise Statistique Canada.

Un diagnostic difficile à poser 

La difficulté à identifier ces troubles post-traumatique persiste, et l’étude insiste sur la variabilité des symptômes dans la durée et plus précisément sur le moment où ils peuvent apparaître. « Les symptômes du TSPT peuvent se manifester des semaines, des mois et même des années après l’événement traumatisant », peut-on lire. 

La prise en charge de l’accès à un professionnel de santé semble dans ce cas demeurer nécessaire. En 2021, une étude similaire menée par les mêmes acteurs précisait que la majorité des personnes répondant aux critères du TSPT peinaient à accéder aux services de soins. Aussi, 37 % d’entre elles se plaignaient d’un coût trop élevé, présentant ainsi un obstacle aux services nécessaires.

Les jeunes adultes semblent désormais plus à l’écoute des troubles ressentis. « Les données montrent que 13 % des jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans ont déclaré des symptômes modérés à sévères du TSPT par rapport à 3 % des personnes âgées de 65 ans et plus », dit l’étude.

Selon des chiffres publiés par la Commission de la santé mentale du Canada, un Canadien de moins de 40 ans sur deux souffre de troubles liés à la santé mentale et le tiers des demandes de prestations d’invalidité provient de ces troubles.