Alors que les systèmes d’aide à la conduite permettent de diminuer considérablement le coût des sinistres, la grande majorité des assureurs dans le monde appliquent toujours la même tarification concernant ce nouveau type de véhicule, révèle une étude de PTOLEMUS Consulting Group.

Aujourd’hui en effet, seuls deux groupes d'assurance majeurs offrent des tarifs avantageux aux véhicules équipés de ces systèmes : Allianz et Liberty Mutual

Conséquence de cet état de fait, de nombreux constructeurs automobiles sont mécontents des tarifs d'assurance élevés accordés à leurs nouveaux modèles. Tesla a déjà réagi en lançant sa propre offre d'assurance en partenariat avec assureurs locaux (AXA et QBE Insurance).

Dans son rapport, PTOLEMUS prévoit toutefois une baisse moyenne des primes d’assurance de 12 à 15% aux États-Unis et en Europe d'ici 2030. Cela correspond à une baisse totale estimée de 700 000 accidents aux États-Unis sur cette même année grâce à l’émergence des nouvelles technologies de conduite.

Diminution de 42% des coûts des sinistres

L’étude confirme que dans des pays comme l’Angleterre, l’Allemagne ou la France, les systèmes d’aide à la conduite, incluant des systèmes autonomes d'évitement de collisions frontales ou latérales, permettent déjà de réduire jusqu’à 42% le coût des sinistres liés aux collisions. Cela peut même grimper à plus de 50% pour les véhicules équipés de systèmes de protection des piétons et de communication entres véhicules.

L’étude estime que plus de la moitié des véhicules qui seront sur les routes dans le monde d’ici 2030 seront équipés d’ADAS ou de systèmes d’automatisation, soit 370 millions. Et 13 millions d’entre eux le seront au niveau 4 d’automatisation, soit en responsabilité déléguée du conducteur au constructeur pendant la conduite autonome. Ce niveau d’automatisation devrait permettre selon l’étude de réduire le nombre d’accidents des véhicules ainsi équipés jusqu'à 88%.

Des primes d’assurance trop chères

« Les primes d’assurances des véhicules équipés de systèmes d’aide à la conduite sont actuellement trop chères par rapport à leur risque. De plus, la hausse constatée des primes moyenne en Europe, principalement due à l’augmentation récente du nombre de tués sur les route et d’accidents liés à l’usage des smartphones, rend de plus en plus difficile pour les assureurs d’être compétitif tout en conservant un ratio combiné acceptable, souligne Thomas Hallauer, directeur de la recherche en charge de cette étude. L’assurance télématique à l’usage permet déjà d’attirer les conducteurs les plus sûrs ; l’analyse de l’impact des ADAS peut quant à elle aider les assureurs à attirer les voitures les plus sûres. »