Le Mouvement Desjardins déclare des excédents avant ristournes aux membres de 798 millions de dollars (M$) pour le premier trimestre de 2021, contre 285 M$ pour le premier trimestre de 2020, qui avait vu le début de la pandémie de la COVID-19.

Cette progression de 180 % ou 513 M$ « est principalement attribuable à la baisse de la dotation à la provision pour pertes de crédit, à la bonne performance du réseau des caisses et à une sinistralité moins importante en assurance automobile pour le secteur assurance de dommages », dit Desjardins.

Assurance de dommages

Cette sinistralité moins importante, qui s’explique « notamment en raison des changements dans les habitudes de conduites attribuables à la pandémie de COVID-19 », a entrainé une augmentation de l’excédent net du secteur assurance de dommages de 239,7 % ou 175 M$.

Cette hausse s’explique par ailleurs par des « conditions météorologiques clémentes constatées au cours du premier trimestre de 2021 », par « la hausse des revenus de placement, excluant la variation de la juste valeur des obligations appariées » ainsi que par « la hausse des primes nettes ».

Ainsi, l’excédent de ce secteur ce chiffre ainsi 248 M$ au premier trimestre de 2021, quand il était de 73 M$ au premier trimestre de 2020.

Le ratio combiné s’est par ailleurs amélioré de 11,5 points pour atteindre 79 %, quand il était de 90,5 % au premier trimestre de 2020.

Gestion de patrimoine et assurance de personnes

Tout comme lors du premier trimestre de 2020, l'excédent net du secteur assurance de dommages dépasse celui du secteur gestion de patrimoine et assurance de personnes.

Pour ce dernier, Desjardins déclare en effet un excédent net de 125 M$, quand elle déclarait un déficit net de 41 M$ au premier trimestre de 2020.

Cette variation positive chiffrée à 166 M$ « est principalement attribuable aux provisions comptabilisées au cours du premier trimestre de 2020 en assurance voyage et en assurance solde de crédit ainsi qu’à l’incidence des marchés affectant favorablement les fonds de placement garanti alors que ceux-ci avaient été affectés défavorablement lors du trimestre comparatif », explique l’institution.

Rappelons que pour la toute première fois en 2020, l’excédent net annuel du secteur assurance de dommages avait dépassé l’excédent net annuel du secteur gestion de patrimoine et assurance de personnes.

Un des deux autres secteurs progresse aussi

Concernant les deux autres secteurs de Desjardins, l’un a reculé et l’autre a fait mieux.

Ainsi, pour son principal secteur, celui des particuliers et entreprises, Desjardins déclare des excédents avant ristournes aux membres de 414 M$ pour le premier trimestre de 2021, contre 190 M$ au premier trimestre de 2020. Il est en hausse de 117,9 % ou 224 M$.

Enfin, le secteur « autres » enregistre un excédent net de 11 M$, contre 63 M$ au premier trimestre de 2020. Ce résultat est en baisse de 82,5 % ou 52 M$.

L’assurance de dommages pousse les primes

Les primes nettes totales de Desjardins se sont établies à 2,6 G$ pour le premier trimestre de 2021, contre 2,5 G$ pour le premier trimestre de 2020. Elles sont en hausse de 2,5 % ou 63 M$.

Pour l’assurance de dommages, les primes nettes s’établissent à 1,4 G$. Cette hausse de 3,6 % ou 50 M$ « reflète les ajustements tarifaires découlant des changements dans les habitudes de conduite attribuable à la pandémie de COVID-19 qui ont ralenti la croissance de la prime moyenne », dit Desjardins.

Pour le secteur gestion de patrimoine et assurance de personnes, les primes nettes s’établissent à 1,2 G$. Elles sont en hausse de 1 % ou 12 M$.

Dans le détail, on voit que :

  • elles ont augmenté de 2,4 % ou 4 M$ pour les rentes, pour atteindre 167 M$ ;
  • elles ont augmenté de 1 % ou 8 M$ en assurance collective, pour atteindre 840 M$ ;
  • elles sont restées à 222 M$ en assurance individuelle, comme au premier trimestre de 2020.

Le Mouvement Desjardins déclare par ailleurs une perte de revenus de primes de 71 M$ à la rubrique « autres », quand cette perte était de 72 M$ au premier trimestre de 2020.

Revenus d’exploitation en hausse

Les revenus d’exploitation totaux de Desjardins s’élèvent à 4,8 milliards de dollars (G$), contre 4,6 G$ au premier trimestre de 2020. Ils ont augmenté de 3 % ou 141 M$.

Dans le détail, on voit que :

  • Gestion de patrimoine et assurance de personnes : les revenus d’exploitation se chiffrent à 1,6 G$, en hausse de 2,7 % ou 42 M$ par rapport au premier trimestre de 2020 ;
  • Assurance de dommages : les revenus d’exploitation se chiffrent à 1,4 G$, en hausse de 1,9 % ou 26 M$ ;
  • Autres : ce secteur enregistre des pertes d’exploitation de 46 M$, contre des pertes de 133 M$ au premier trimestre de 2020, une amélioration de 87 M$ ;
  • Particuliers et entreprises : les revenus d’exploitation se chiffrent à 1,9 G$, en baisse de 0,7 % ou 14 M$.

Des pertes de placement

Si Desjardins déclare des revenus d’exploitation, elle déclare à l’inverse des pertes de placement.

Celles-ci s’élèvent à 1,7 G$ au premier trimestre de 2021. En comparaison, Desjardins déclarait des revenus de placement de 54 M$ au premier trimestre de 2020.

Ce recul s’élève donc à 1,8 G$ et est essentiellement attribuable à plusieurs éléments, dont la « fluctuation défavorable de la juste valeur des actifs associés aux activités d’assurance de personnes et soutenant les passifs ».

Il est aussi attribuable à une « variation négative de la juste valeur des obligations appariées du secteur assurance de dommages alors qu’une variation positive avait été constatée au trimestre comparatif, expliquée principalement par une hausse des taux d’intérêt sur le marché au premier trimestre de 2021 alors qu’une baisse était survenue au trimestre comparatif ».

Les compagnies d’assurance Intact, Northbridge, Co-operators, iA, Manuvie, Great-West Lifeco, Sun Life et Empire Vie ont également dévoilé leurs résultats financiers pour le premier trimestre de 2021.