Comme partout ailleurs, on voit une croissance exponentielle des emplois en assurance qui demandent des compétences en intelligence artificielle.

Or, on manque de main-d’œuvre dans cette industrie où il n’y a que 12 % de femmes, selon les statistiques les plus récentes, a noté Camille Aubin, avocate à Robic, un cabinet juridique spécialisé en propriété intellectuelle, lors de la quatrième édition du colloque Femmes en finance, tenu à Québec à l’automne 2019 par le Cercle finance du Québec.

Parmi les diplômés de professions associées aux TI, on retrouve seulement 20 % de femmes, et « ça ne bouge pas beaucoup », souligne pour sa part Pierre Miron, vice-président principal, technologies de l’information, iA Groupe financier. Pour améliorer la perception des femmes, l’industrie doit mieux faire connaitre la grande variété de métiers auprès des élèves du primaire et du secondaire, dit M. Miron. Le programme Le Code des filles est une bonne initiative à cet égard.

Chez Intact Assurance, Jean-François Lessard estime qu’il y a un peu plus de 20 % de femmes dans le personnel en intelligence artificielle. Selon le chef de données de l’assureur, la manière dont on recrute a une influence.

« On parle de la performance financière, de la compétition, de notre équipe d’experts, etc. C’est très masculin, comme approche. Alors que notre travail en assurance, c’est d’abord d’aider les gens à se remettre sur pied après un sinistre. C’est ça qu’il faut faire valoir », dit-il.

François Laviolette, directeur et fondateur du Centre de recherche en données massives et professeur en génie informatique à l’Université Laval, rappelle que si les premiers ordinateurs ont été fabriqués par des ingénieurs hommes, la programmation relevait des femmes, qui étaient les « calculatrices » de l’époque. L’un des premiers langages de programmation, le Cobol, a été conçu par Grace Hopper à la fin des années 1950. « Travaillons pour que ça revienne comme à l’époque », dit-il.

Notre série sur le sujet des femmes en finance :