Placements Mackenzie et Great-West Lifeco, deux filiales de Power Corporation, ont acquis une part minoritaire dans la société de placements privés Northleaf Capital Partners.
Le tout a été confirmé le 29 octobre, mais avait été initialement annoncé le 17 septembre dernier.
Les deux entreprises ont acheté 49,9 % des actions de Northleaf. Parmi les parts acquises, 80 % iront à Mackenzie et 20 % à Great-West. La haute direction de la firme de placements privés conserve donc 50,1 % des actions.
Les opérations de l’entreprise au Québec ne seront donc pas affectées, a confirmé Kathleen Ffrench, vice-présidente de Northleaf et seule employée établie à Montréal, en entrevue au Portail de l’assurance.
Démocratiser l’accès à l’investissement privé
Jeff Pentland, cofondateur et directeur général de Northleaf, a indiqué au Portail de l’assurance que cette transaction permet à son entreprise d’entrer dans un nouveau marché : celui de la gestion de patrimoine.
Selon lui, offrir les produits d’investissement de Northleaf aux clients en gestion de patrimoine de Great-West et Mackenzie permet de démocratiser l’accès aux placements privés alternatifs pour l’investisseur moyen.
« Nous avons vu de grandes entreprises américaines en placements privés passer beaucoup de temps et d’énergie à essayer d’entrer dans ce marché. Pour nous, le partenariat nous permet de travailler avec Mackenzie et Great-West Lifeco, qui ont déjà de l’expérience à ce niveau », dit M. Pentland.
Les deux compagnies de Power Corporation feront un investissement initial d’environ 700 M$ dans les fonds de Northleaf. Il s’agit d’un capital intéressant pour le programme, dit M. Pentland, qui affirme aussi que cela vient assurer la stabilité de l’entreprise.
Plan de succession
Pour le directeur général, il y a aussi des enjeux de succession qui sont liés à cette transaction. Dans cinq ans, Mackenzie et Great-West Lifeco auront la possibilité d’acheter une participation supplémentaire dans l’entreprise, pour atteindre le statut d’actionnaires majoritaires.
« Il y a aussi une sorte de plan de relève avec cela. C'est bon pour l'entreprise et c'est bon pour nos investisseurs. On voulait s’y prendre maintenant et non dans 10 ans », dit-il, en précisant que la majorité des actionnaires ont entre 50 et 55 ans.